Le nouveau variant du Covid-19, le JN.1, s’impose en France et dans le monde provoquant un nouveau pic de l’épidémie depuis trois semaines. À quelques jours de Noël, faut-il s’inquiéter ?
Le variant JN.1 est le dernier de la famille et s’inscrit dans la lignée des variants du Sars-CoV-2 à l’origine du Covid-19. Le dernier-né circule très activement partout dans l’Hexagone mais aussi dans le monde de manière virulente. Selon le dernier bulletin de Santé publique France, tous les indicateurs sont à la hausse sur la semaine du 20 décembre.
Cette augmentation de la circulation du Covid-19 a été confirmée par une «forte augmentation de la détection du SARS-CoV-2 dans les eaux usées», à hauteur de 24%, la semaine du 27 novembre au 3 décembre par rapport à la semaine précédente, souligne Santé publique France.
Alors qu’auparavant le virus touchait principalement le nez, la bouche et les voies respiratoires, cette augmentation des cas de Covid-19 dans les eaux usées a conduit des chercheurs américains à se demander si le virus n’aurait pas aussi des incidences sur les intestins. Cette dernière information est toutefois à considérer avec prudence, car rien ne vient confirmer encore à ce stade des problèmes digestifs liés au Covid-19.
Davantage contagieux
Il a fallu quelques semaines pour que le variant JN.1 devienne majoritaire parmi tous les variants. Mais, pas de panique, les infections à répétition et les vaccinations ont rendu le virus moins dangereux au fil du temps.
Les scientifiques de l’Institut Pasteur ont rapporté les premiers résultats des tests en laboratoire. «JN.1 apparaît un peu plus résistant aux anticorps neutralisants que BA.2.86 (le précédent variant)», indique Olivier Schwartz, qui dirige l’unité Virus et Immunité. Mais rien ne laisse penser qu’il pourrait être à l’origine de nouvelles formes graves.
En France, on recense 56 cas positifs pour 100.000 habitants par jour, en moyenne sur les sept derniers jours, selon les chiffres de Santé Publique France.