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Un enfant guérit du cancer du cerveau et constitue de grands espoirs pour la recherche

L’évolution de cette tumeur est très rapide, et l’issue est généralement fatale dans les 9 à 12 mois suivant la découverte du cancer. [RogerBrown/Pexels]

Lucas, enfant belge aujourd’hui âgé de 13 ans, est désormais considéré comme guéri d’un cancer réputé incurable. Une prouesse scientifique qui suscite de grands espoirs pour la recherche.

Une très bonne nouvelle. Lucas, enfant belge diagnostiqué à 6 ans d’un cancer du cerveau pédiatrique réputé incurable, est aujourd’hui considéré comme guéri. Désormais âgé de 13 ans, il ne présente plus aucun signe de la tumeur au cerveau.

Le jeune garçon souffrait d’un gliome infiltrant du tronc cérébral, une des formes les plus redoutables du cancer du cerveau pédiatrique. Cette tumeur touche entre 50 et 100 enfants et adolescents chaque année en France et représente un défi pour le monde médical.  

Inopérable, ce cancer est traité habituellement par radiothérapie, permettant de freiner la maladie mais dont l’effet est transitoire. Par ailleurs, aucun médicament n’a pour l’instant démontré son efficacité. 

Entre 10 et 15 ans pour trouver un traitement

L’évolution de cette tumeur est très rapide, et l’issue est généralement fatale dans les 9 à 12 mois suivant la découverte du cancer. Le jeune Lucas semble ainsi défier toutes les statistiques.  

«Lucas a explosé tous les compteurs de vie» a expliqué son médecin, Jacques Grill, pilote du programme Tumeurs cérébrales du département de cancérologie pédiatrique du centre anti-cancer Gustave-Roussy.  

«Au fil des IRM, j’ai vu la tumeur complètement disparaître», a confié le médecin. Ce dernier n’avait pas osé interrompre le traitement de Lucas malgré des résultats exceptionnels. C’est le jeune garçon lui-même qui a cessé de prendre son médicament.

«La tumeur de Lucas présentait une mutation extrêmement rare et nous pensons que c'est cette mutation qui a rendu ses cellules tumorales beaucoup plus sensibles au médicament», a ajouté le médecin.

Très enthousiastes devant cette nouvelle «piste thérapeutique», les médecins sont prudents : il faudra des années avant de trouver un éventuel traitement curatif pour les autres patients. «Il s’écoule en moyenne 10 ou 15 ans entre la piste et le médicament, c’est un travail de longue haleine» a conclu Jacques Grill.  

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