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Le virus de l'herpès double le risque de troubles cognitifs, selon une étude

Le virus de l'herpès de type 1 se manifeste par l’apparition, autour et sur les lèvres, de vésicules. [©Adobe]

Les personnes qui ont déjà contracté le virus de l’herpès, qui se traduit par un bouton de fièvre, présentent un risque plus élevé de développer une démence, révèle une étude récente.

Un facteur de risque. Très contagieux, le virus de l’herpès favorise le développement d’une démence. C’est en tout cas ce qu’affirme une nouvelle étude suédoise, menée par des chercheurs de l'Université d'Uppsala et publiée dans la revue Journal of Alzheimer's Disease.

D’après leurs résultats, les personnes qui ont déjà eu un herpès, aussi connu sous le nom de «bouton de fièvre», ont deux fois plus de risques de subir un déclin progressif des fonctions cognitives en vieillissant. À noter toutefois que leurs travaux portent uniquement sur le virus Herpes simplex de type 1 (HSV-1), qui se manifeste par l’apparition autour et sur les lèvres, de vésicules remplies de liquide.

un suivi long de 15 ans

Ce dernier se transmet principalement par contact des muqueuses buccales et provoque l’herpès labial, ou buccal, tandis que le virus Herpes simplex de type 2 (HSV-2), qui est moins fréquent, entraîne l’herpès génital.

Avant d’arriver à cette conclusion, les scientifiques ont suivi près de 1.000 personnes âgés de 70 ans, et ce, pendant 15 ans, en sachant que d’autres études avaient déjà montré un lien entre le virus HSV-1 et le développement d’une démence, comme la maladie d'Alzheimer.

Mais «la particularité de cette étude, souligne dans un communiqué le Dr Erika Vestin de l'Université d'Uppsala, est que les participants ont à peu près le même âge, ce qui rend les résultats encore plus fiables, car les différences d'âge, par ailleurs liées au développement de la démence, ne peuvent pas confondre les résultats».

le virus de l'herpès reste toute la vie

Pour rappel, que ce soit le type de virus, HSV-1 ou HSV-2, une fois qu’il est présent dans l’organisme, il y reste toute la vie. «Le virus se cache dans des ganglions nerveux, on appelle cela la latence virale», explique auprès de CNEWS Pascal Del Giudice, responsable de l'unité dermatologie-infectiologie de l’hôpital de Fréjus. 

Il peut rester en sommeil durant plusieurs semaines, voire des années, puis se réveiller à nouveau, mais «au fil du temps, on fait en général de moins en moins de poussées», précise le spécialiste, qui rappelle que l’apparition de l’herpès est souvent favorisée par «un épisode de stress, un gros coup de fatigue, ou encore les fortes et brutales expositions au soleil».

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