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Tuberculose : Santé publique France note un rebond des cas en 2023

La tuberculose est très contagieuse et continue de poser problème malgré le vaccin et les antibiotiques à disposition. [ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP]

Ce mardi 19 mars, Santé publique France a publié une étude montrant un rebond des cas de tuberculose en France en 2023. Les déplacements de population liés à la guerre en Ukraine ont eu un impact selon l'agence nationale de santé publique.

A quelques jours de la Journée mondiale de lutte contre la tuberculose, le 24 mars, Santé publique France appelle à la «vigilance». D'après son étude publiée ce mardi 19 novembre, la maladie a connu un rebond de cas dans l'Hexagone en 2023 : les données provisoires font état de 4.728 malades déclarés.

Cette augmentation de l'incidence est sans doute en partie liée à «un rattrapage des cas diagnostiqués» mais elle montre malgré tout «un changement de tendance», précise l'agence nationale de santé publique.

Dans son bulletin épidémiologique hebdomadaire, elle ajoute qu'en 2019, année d'avant-Covid, 5.114 cas avaient été recensés. Par la suite, en 2020, année de survenue de la pandémie, mais aussi les deux années suivantes, «une forte diminution des cas et du taux de déclaration» avait été enregistrée.

La maladie restant à niveau faible, la hausse de 2023 est à tempérer. Toutefois, sachant que la tuberculose est très contagieuse et continue de poser problème malgré le vaccin et les antibiotiques à disposition, Santé publique France estime que «la vigilance reste de mise».

En France le vaccin n'est pas obligatoire mais recommandé en raison de la persistance de cette infection bactérienne, même avec moins de 10 cas/100.000 habitants. Depuis un demi-siècle, le nombre de cas déclarés baisse régulièrement dans le pays, avec un reflux d'environ 5% par an. Mais cette tendance est parfois interrompue par «des hausses limitées et transitoires» liées à des événements extérieurs.

L'impact de la guerre en Ukraine

Pour expliquer les chiffres de 2023, Santé publique France pointe notamment la pandémie de Covid-19 mais aussi la guerre en Ukraine, l'un des pays à l'incidence la plus élevée en Europe. Face à l'important déplacement de réfugiés causé par le conflit, un dépistage actif de la tuberculose a d'ailleurs été mis en place au sein de l'Hexagone.

Mais, selon l'agence nationale de santé publique, «moins de 10% des 118.000 déplacés en France auront été dépistés par les centres de lutte anti-tuberculeuse en 2022». L'étude évoque notamment des difficultés à atteindre certains réfugiés, hébergés «dans des centres de court terme improvisés» ou chez l’habitant, mais aussi le fait que «peu de personnes souffraient de symptômes» incitant à rechercher des soins.

Après l'arrivée de cas provenant d'Ukraine et de Géorgie, une réaugmentation des formes de tuberculoses à bacilles multirésistants aux principaux antibiotiques a par ailleurs été constatée en France en 2022. Le traitement de ces pathologies a cependant connu «plusieurs révolutions» ces dix dernières années, rassure Santé publique France. L'agence cite notamment «la découverte de nouveaux antituberculeux, le repositionnement d'antibiotiques connus et les résultats de plusieurs essais thérapeutiques combinant ces molécules».

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