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Journée mondiale de sensibilisation à l'autisme : voici 5 idées reçues sur ce handicap

De nombreux préjugés existent par rapport à l'autisme, notamment chez l'enfant. [Unsplash]

Ce mardi 2 avril est marqué par la journée mondiale de sensibilisation à l’autisme. À cette occasion, voici 5 idées reçues qu’ont la plupart des personnes sur celles atteintes d’autisme.

Les parents peuvent être fautifs du TSA de leur enfant

Faux. Contrairement à ce qui est souvent avancé, le rôle des parents, parfois évoqué comme trop ou pas assez protecteur, n’a aucun impact sur l’apparition du trouble du spectre de l’autisme (TSA).

Cette idée reçue est la conséquence du développement des psychanalyses en France, dont les spécialistes classifient l’autisme comme une psychose - un trouble affectif lié à l'absence ou l'excès d'affection de la mère - et non comme un trouble neurologique.

Toutes les personnes autistes sont des «génies»

Faux. Souvent illustré dans des films ou séries par des enfants au Q.I. impressionnant ou capable de résoudre des équations à une vitesse impressionnante, l’autisme n’est pas un gage automatique d’intelligence supérieure à la moyenne, ni de déficience au niveau intellectuel.

Selon des chiffres d’Autisme Info Service, la proportion de personnes touchées par un TSA avec une déficience intellectuelle ne dépasserait pas les 30 à 40%.

L'autisme et le «syndrome d'Asperger», c'est la même chose

Vrai et faux. Contrairement à l’autisme, dit «de Kanner», le «syndrome d’Asperger» est une forme d’autisme qui n’implique pas de déficience intellectuelle, ni de retard en ce qui concerne le développement du langage. Mais attention : en 2013, le terme « syndrome d’Asperger » a été retiré du DSM-5, les personnes concernées feront donc partie des TSA. Pour cause, les experts n'ont trouvé aucune distinction évidente entre les deux types d'autisme, à part le niveau de communication verbale. 

De plus, le terme est de moins en moins mentionné dans la littérature scientifique en raison des postures eugénistes et nazies ayant influencé le travail de Hans Asperger, le médecin ayant découvert ces troubles.

On peut guérir de l’autisme

Faux.  L'autisme est un handicap et non une maladie, on ne peut pas en guérir. En revanche, on peut apprendre à vivre avec, en traitant une partie des symptômes liés à un TSA à l’aide d’un suivi avec des spécialistes comme un orthophoniste, un psychomotricien, un psychologue ou un psychiatre.

L’autisme se détecte dès la naissance

Faux. Il est impossible de détecter l’autisme chez un enfant dès sa naissance. Ce n’est qu’au cours de son développement qu’il est possible d’y parvenir. Parmi les premiers signes figurent l’absence de babillage à 12 mois ou encore l’absence de paroles chez l’enfant à 18 mois.

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