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Grippe aviaire : l’OMS fait part de son «énorme inquiétude» face à la multiplication des cas de transmission du virus H5N1 à l’homme

Il n'y a pour l'heure aucune preuve d'une transmission d'humain à humain du H5N1. [PARQUE NACIONAL GALAPAGOS / AFP]

L'OMS a fait part, jeudi, de sérieuses préoccupations quant à la propagation de la souche H5N1 de la grippe aviaire, mettant en garde contre le risque d'une transmission éventuelle à de nouvelles espèces, y compris les humains.

«Cela reste, je pense, une énorme inquiétude», a déclaré Jeremy Farrar, scientifique en chef de l'agence de santé des Nations unies, lors d'un point de presse à Genève. L’OMS a mis en garde, ce jeudi 18 avril, contre la propagation croissante de la souche de la souche H5N1 de la grippe aviaire à de nouvelles espèces animales. La crainte est que le virus s'adapte pour devenir capable de se transmettre d'humain à humain.

un taux de létalité à 52%

Les résultats ont démontré «un taux de mortalité extraordinairement élevé». Entre 2003 et le 1er avril 2024, l'OMS a déclaré avoir enregistré un total de 889 cas humains de grippe aviaire dans 23 pays, dont 463 décès, ce qui porte le taux de létalité à 52%.

Mais jusqu'à présent, les personnes sont contaminées par le contact avec des animaux infectés. Il n'y a pour l'heure aucune preuve d'une transmission d'humain à humain du H5N1 et les cas de transmission d’animal à humain restent très rares.

des vaches laitières contaminées aux Etats-Unis

La circulation du virus chez les vaches laitières a envahi subitement plusieurs exploitations au Texas et dans le Kansas. Début avril, les autorités américaines avaient indiqué qu'une personne avait été testée positive à la grippe aviaire après avoir été infectée par l'une d'entre elles. Un cas inédit.

Le patient avait montré «une rougeur des yeux (correspondant à une conjonctivite), comme seul symptôme», avaient précisé les autorités, ajoutant qu'il a été isolé et traité avec un médicament antiviral utilisé pour la grippe. 

Le chercheur Jeremy Farrar a noté qu’«il est encore plus important de comprendre combien d'infections humaines surviennent sans que vous en ayez connaissance, car c'est là que se produira l'adaptation».

«C'est tragique à dire, mais si je suis infecté par le H5N1 et que je meurs, c'est fini (la chaîne de transmission est rompue). Si je fais le tour de la communauté et que je le transmets à quelqu'un d'autre, alors vous démarrez le cycle», a-t-il expliqué.

Un enfant de neuf ans, porteur de la souche H5N1, est décédé de la grippe aviaire au Cambodge en février, après trois décès dans le même pays en 2023.

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