En direct
A suivre

«Bactéries vampires» : une découverte scientifique pourrait expliquer l'origine de certaines infections sanguines

Les chercheurs ont distingué trois types de bactéries, Salmonella enterica, Escherichia coli et Citrobacter. [© Artur / Adobe Stock]

Des scientifiques ont identifié des bactéries mortelles, dites «bactéries vampires», qui se nourrissent du sang humain. Si leur présence peut se montrer d’autant plus dangereuse pour les personnes atteintes de maladies inflammatoires de l’intestin, les chercheurs pourraient élaborer un traitement, en comprenant et en étudiant leur mécanisme.

Les maladies inflammatoires de l’intestin, favorisant les lésions hémorragiques sont les portes d’entrées pour des bactéries extrêmement dangereuses. En effet, particulièrement attirées par le sang humain, celles que l’on appelle les «bactéries vampires», peuvent se montrer mortelles.

«Nous avons appris que certaines d’entre elles, qui causent le plus souvent des infections du sang, détectent un produit chimique dans le sang humain», a expliqué Arden Baylink, chercheur à l’université de l’État de Washington et auteur de la recherche parue dans la revue e-life

En effet, ces bactéries ne sont pas attirées par le sang par hasard. Elles détectent en réalité le sérum humain et la sérine (un acide aminé), tous deux très présents dans le sang.

Vers une amélioration de la vie et de la santé des patients ?

Les chercheurs ont distingué trois types de bactéries, Salmonella enterica, Escherichia coli et Citrobacter. Afin de pousser l’hypothèse d’un danger plus accru pour les personnes atteintes de maladies inflammatoires intestinales, comme les abcès intestinaux, les microperforations ou encore les fistules, les scientifiques ont simulé un saignement intestinal.

Ils ont alors injecté des quantités microscopiques de sérum humain à proximité des bactéries et ont pu constater que les bactéries en question parvenaient à trouver le sérum en moins d’une minute.

Les scientifiques ont également conclu que la Salmonella parvenait à détecter et à nager vers le sang grâce à un récepteur protéique appelé Tsr (une protéine ou substance biochimique). Les atomes de celui-ci ont, par ailleurs, beaucoup interagi avec la sérine.

En observant et en analysant ainsi ces bactéries, qui apportent de nouvelles informations sur le développement des infections sanguines, les scientifiques pourront aisément élaborer un traitement adapté.

L’idée serait de créer de nouveaux médicaments capables de bloquer la capacité de ces bactéries à détecter les sources de sang. «Ces médicaments pourraient améliorer la vie et la santé des personnes atteintes de MII qui présentent un risque élevé d’infections sanguines», a indiqué l’auteure principale de l’étude, Siena Glenn.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités