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Épidémie de dengue : pourquoi les autorités sanitaires sont-elles inquiètes avant les JO ?

Alors que 15 millions de visiteurs sont attendus à Paris à l’occasion de JO, les cas d’infection de dengue, dues aux piqûres de moustiques, inquiètent. [© witsawat / Adobe Stock]

La France connaît depuis plusieurs mois une recrudescence inédite des cas de dengue sur son sol. Une situation qui inquiète fortement les autorités sanitaires, à l’approche des Jeux olympiques, qui appellent à une vigilance renforcée et à adopter les bons gestes pour éviter une infection.

Alors que 15 millions de visiteurs sont attendus à Paris à l’occasion de JO, les cas d’infection de dengue, dues aux piqûres de moustiques, sont de plus en plus nombreux en France. Les autorités sanitaires craignent que la situation devienne incontrôlable et prenne une trop grande ampleur à cette période.

Pour rappel, Santé publique France a publié le 23 avril, un bilan répertoriant 1.679 cas de dengue enregistrés du 1er janvier au 19 avril 2024. Or, à cette même période en 2023, le nombre de cas s’élevait à 131.

Ce constat a nettement suffi aux autorités sanitaires pour s’alerter et se pencher sur l’hypothèse d’un brassage humain donnant lieu à une propagation d’épidémies et virus très contagieux, comme la rougeole, la gastro-entérite, la grippe et même le Covid-19, comme l’a souligné le site spécialisé medisite.

Des solutions envisagées ?

«On est dans une période estivale où il y aura éventuellement une circulation importante de moustiques qui sont responsables de maladies comme le dengue», a expliqué le virologue Bruno Lina auprès d’Europe 1.

À partir de cette prise de conscience, plusieurs discussions ont été entamées afin d’apporter des solutions concrètes, notamment dans le cadre du comité de pilotage dédié à la préparation sanitaire.

Pour l’heure, les autorités ne peuvent que promouvoir quelques conseils pour éviter d’être infecté. Les gestes de protection à adopter sont les suivants : porter des vêtements amples et couvrant, utiliser des répulsifs anti-moustiques cutanés et des ventilateurs, dormir sous une moustiquaire, brancher des diffuseurs électriques et utiliser des serpentins à l’extérieur.

Évidemment, ces mesures ne seront pas suffisantes pour diminuer la circulation de la dengue et des moustiques en général. Pour Didier Fontenille, spécialiste des moustiques et directeur de recherche à l’IRD, il paraît «inéluctable» que certaines personnes soient contaminées sans même avoir voyagé.

«Une petite proportion des personnes qui viendront en France portera le virus de la dengue et une petite portion de ceux-ci se feront piquer par des moustiques qui le transmettront à des personnes qui n’ont pas bougé», a-t-il affirmé.

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