Le paradoxe de la caféine. Alors que des études ont montré l'efficacité du café pour lutter contre certains symptômes liés à la maladie d'Alzheimer, une consommation excessive de la boisson pourrait avoir l'effet opposé. Ainsi, une étude publiée à la fin du mois de juin montre que trop en boire au cours de sa vie pourrait augmenter les risques de démence.
La publication scientifique s'inspire des résultats d'une large enquête comptant près de 400.000 participants, dont 17.702 avaient fourni un IRM. En prenant en compte les données, une équipe de chercheurs dirigée par l'Australian Centre for Precision Health a montré que 53 % des interrogés, qui ont tous entre 37 et 73 ans, avaient un risque accru de démence.
Aux yeux des chercheurs, les personnes concernées par une «consommation excessive» sont celles qui ingurgitent plus de six tasses par jour. En dessous de ce chiffre, les risques sont donc beaucoup moins importants d'un point de vue cognitif. Pour rappel, la démence est un syndrome qui touche 50 millions de personnes dans le monde d'après les chiffres de l'OMS. L'organisation explique cependant que le nombre ne fait que grimper, puisque l'on pourrait compter jusqu'à 82 millions de malades d'ici 2030.
AVC et volume du cerveau
Mais ce n'est pas le seul risque auquel s'exposent les plus gros consommateurs de café. L'étude met en effet en avant que ceux-ci pourraient voir le volume de leur cerveau se réduire avec le temps.
De plus, au-delà des fameuses six tasses de café, le risque d'AVC augmente également. Cependant, les scientifiques ne conseillent pas d'arrêter totalement la consommation de cette boisson. Bue avec modération, elle peut réduire les chances de subir un accident vasculaire cérébral. Comme souvent dans l'alimentation, tout est donc une affaire d'équilibre.