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Aviation : la start-up toulousaine Aura Aéro prépare son avion électrique

L'avion propre est à portée d'ailes. Une start-up composée d'anciens salariés d'Airbus prépare actuellement l'avion électrique de demain. Si un premier prototype biplace doit être montré d'ici à 2022, Aura Aéro ambitionne de lancer un modèle inter-régional à l'horizon 2027.

Installés dans un hangar de l'ancienne base aérienne de Toulouse-Francazal (Haute-Garonne), les 80 salariés d'Aura Aéro travaillent sur un avion de voltige, baptisée Intégral R. Cet appareil composé de bois-carbone avait effectué un premier vol en juin 2020, mais en se basant sur la puissance d'un moteur thermique. Désormais, l'ambition de cette jeune société aéronautique est d'intégrer un moteur électrique pour décoller l'an prochain et entamer une commercialisation d'ici à 2023.

«Ça ne fait pas si longtemps que les industriels s'intéressent à l'avion électrique et on est peu dans le monde à prendre le sujet à bras le corps. L’objectif était de créer un constructeur aéronautique moderne qui peut répondre aux enjeux de l’aviation du futur : des avions plus silencieux, plus propres, plus efficaces et plus sûrs», explique Jérémy Caussade, président et l'un des trois fondateurs d'Aura Aéro.

Sur le papier, le rêve d'un aéronef qui ne rejetterait pas de CO2 semble réalisable. Mais, pour l'heure, les ingénieurs se heurtent encore à plusieurs problématiques autour de l'avion 100 % électrique. La principale étant la capacité de stockage des batteries, encore insuffisante pour faire voler des modèles moyen ou long-courriers.

Des vols inter-régionaux

Les spécialistes de l'aviation concentrent actuellement leurs efforts sur la création d'appareils plus modestes. Aura Aéro entend ainsi créer un avion capable d'embarquer 19 personnes à son bord pour des vols inter-régionaux. Porté par six hélices, le prototype pourrait être capable de couvrir une distance de 400 km, soit «un peu plus que Toulouse-Lyon», précise Aura Aéro.

Cette société française n'est d'ailleurs la seule sur ce créneau, à l'instar des Suédois d'Heart Aerospace, qui compte livrer ses ES-19 en 2026 ou des Slovènes de Pipistrel pour leur Velis Electro. Ce dernier est d'ailleurs le seul avion électrique à avoir été certifié par l'Agence européenne de sécurité aérienne (EASA), l'an passé.

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