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Covid-19 : le rhume réduirait les risques de contamination au coronavirus selon une étude

Cette avancée scientifique pourrait permettre de mettre au point des vaccins de deuxième génération, plus résistants aux variants.[© Britanny COLETTE / UNSPLASH]

Cette découverte pourrait permettre de développer des vaccins de deuxième génération contre le Covid-19. Menée par des chercheurs de l’Imperial College de Londres (Angleterre), une étude a mis en lumière l’immunité développée après une infection par le rhume contre une potentielle contamination au coronavirus.

Publiée ce lundi 10 janvier dans la revue scientifique Nature Communications, la recherche a permis de comprendre pourquoi certains individus en contact avec le virus n’avaient pas contracté la moindre infection au Covid-19.

Les scientifiques ont entamé leur étude en septembre 2020 au Royaume-Uni, en sélectionnant 52 personnes vivant avec une personne contaminée par le coronavirus, test PCR à l’appui. Chaque participant a réalisé trois tests PCR (au jour J, à J+4 et J+7) afin de détecter toute forme de contamination. Au total, 26 tests se sont révélés positifs, alors que 26 autres ont été négatifs.

Des échantillons de sang ont été également prélevés mais à des périodes différentes (au jour J, à J+7 et J+28) afin de déterminer les niveaux de cellules T dans l’organisme de chaque personne étudiée. Résultat : les participants n’ayant pas contracté le virus avaient des taux de cellules T nettement plus élevés que les autres.

«Nous avons découvert que des niveaux élevés de cellules T préexistantes, créées par l’organisme lorsqu’il est infecté par d’autres coronavirus humains tels que le rhume, peuvent protéger contre l’infection au Covid-19», a analysé le docteur Rhia Kundu, auteur principal de l’étude.

Une voie vers de nouveaux vaccins

Grâce à cette expérience, les chercheurs ont donc pu mettre en évidence le rôle du rhume et des cellules T dans l’immunité contre l‘infection au Covid-19. «Notre étude fournit la preuve la plus claire à ce jour que les cellules T induites par les coronavirus du rhume jouent un rôle protecteur contre l’infection au SARS-CoV-2», a expliqué le Pr Ajit Lalvani, coauteur de l’étude.

Cette avancée scientifique pourrait permettre de mettre au point des vaccins de deuxième génération, plus résistants aux variants à échappement immunitaire comme Omicron.

«Ces cellules T offrent une protection en s’attaquant aux protéines internes du virus plutôt qu’à la protéine Spike, qui elle est à sa surface. De nouveaux vaccins incluant ces protéines internes induiraient donc une réponse des lymphocytes T, qui devraient protéger contre les variants actuels et futurs du SARS-CoV-2», a conclu le Pr Lalvani.

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