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Des scientifiques américains ont réussi à faire repousser les membres amputés d’une grenouille

Les pattes des grenouilles amputées ont repoussé en l'espace de 18 mois. [Pixabay - image d'illustration]

Une avancée scientifique majeure. Des scientifiques américains de l'Université Tufts et de l'Institut Wyss de l'Université Harvard ont réussi à régénérer les cuisses amputées de grenouilles, grâce à un cocktail de cinq médicaments. Leurs travaux ont été publiés dans la revue «Science advances».

Les chercheurs ont ainsi posé, pendant 24 heures, une capsule en silicone à l'extrémité des pattes arrière de plusieurs grenouilles, immédiatement après leur amputation. Ce «pansement» contenait 5 médicaments, dont un anti-inflammatoire, une protéine aidant à la cicatrisation, à la croissance des vaisseaux sanguins et des fibres nerveuses.

En l'espace de 18 mois, les pattes des grenouilles amputées ont repoussé. Elles sont également redevenues sensibles et fonctionnelles. Les scientifiques ont constaté que ces animaux étaient de nouveau en capacité de nager. Et l'expérience a été répétée sur des dizaines de grenouilles, dont beaucoup ont eu une repousse spectaculaire des tissus.

Un espoir pour la médécine régénérative

«Le fait qu'il n'ait fallu qu'une brève exposition aux médicaments pour déclencher un processus de régénération de plusieurs mois suggère que les grenouilles et peut-être d'autres animaux peuvent avoir des capacités de régénération dormantes qui peuvent être mises en action», explique Nirosha Murugan, chercheur au Allen Discovery Center de Tufts et directeur cette étude.

Ces résultats laissent aujourd'hui aussi espérer des progrès énormes pour la médecine régénérative. Car «bien que les grenouilles aient une capacité de régénération bien supérieure à celle des humains, il s'agit d'une première étape très importante. Avec la bonne combinaison de médicaments et de facteurs, une approche similaire pourrait potentiellement stimuler la régénération et restaurer la fonction perdue chez l'homme», explique enthousiaste le docteur Bob Lanza, responsable d'Astellas Global Regenerative Medicine, au Guardian.

Avant cela, l'équipe de chercheurs a d'ores et déjà annoncé le lancement d'une première phase de test sur de petits mammifères, comme des souris.

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