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Prix Nobel : ces 5 lauréats qui ont obtenu 2 fois la prestigieuse récompense

La première à avoir réussi cet exploit est française, il s'agit de Marie Curie. [JONATHAN NACKSTRAND / AFP]

Ce mercredi 5 octobre, le prix Nobel de chimie a été décerné à l’Américain Barry Sharpless. Ce dernier est d’ailleurs la cinquième personne seulement à avoir remporté au moins deux prix Nobel. Il rejoint ainsi la Franco-Polonaise Marie Curie, l’Américain Linus Pauling ou encore le Britannique Frederick Sanger.

Marie Curie : Physique (1903) et Chimie (1911)  

La Franco-Polonaise Marie Curie, première femme au monde nobélisée, a été récompensée deux fois. En 1903, par le prix de physique, conjointement avec son époux Pierre Curie et Henri Becquerel, puis par le prix de chimie en 1911.

Le premier prix récompensait la découverte de la radioactivité, du polonium et du radium, et le second la poursuite de ses recherches sur la radioactivité. 

Marie Curie est encore à ce jour la seule femme double lauréate.

Linus Pauling : Chimie (1954) et Paix (1962)

Brillant orateur, l'Américain Linus Pauling reçoit le Nobel de Chimie en 1954 pour avoir établi les grands principes de l'architecture des protéines.

Militant pacifiste avec son épouse pendant la guerre froide, Linus Pauling s'oppose aux essais nucléaires : il montre par trois études la dangerosité de la radioactivité et établit le lien entre cancers et exposition aux radiations.

Sa campagne contre les essais nucléaires contribua à ce qu'ils deviennent souterrains. Elle lui vaut le prix Nobel de la paix en 1962.

John Bardeen : Physique (1956, 1972)

L’Américain John Bardeen reçoit son premier Prix Nobel de physique en 1956, conjointement avec deux de ses collègues, Walter Brattain et William Shokley, pour l'invention du transistor.

La première application du transistor sera l'amplification du son dans les casques des standardistes. Puis, en 1952, le transistor permet pour la première fois à des usagers de composer eux-mêmes leurs appels longue distance, sans passer par une opératrice.

Il obtient son second Nobel, toujours en physique, en 1972, pour sa participation à la mise au point de la théorie de supraconductivité à température basse.

Frederick Sanger : Chimie (1958, 1980)

Le Britannique Frederick Sanger reçoit le Nobel de chimie en 1958 pour son travail sur la structure des protéines, en particulier l'insuline, l'hormone qui régule le taux de sucre dans le sang.

C'est l'invention d'une nouvelle méthode de séquençage qui lui vaut un second Nobel en 1980 (qu'il partage cette fois avec Paul Berg et Walter Gilbert). La «méthode Sanger», adoptée dans le monde entier, permettra le séquençage du premier génome humain, entamé en 1992 et achevé en 2001. 

Barry Sharpless : Chimie (2001, 2022)              

Le prix Nobel de chimie a sacré, ce mercredi 5 octobre, le Danois Morten Meldal, l'Américaine Carolyn Bertozzi et son compatriote Barry Sharpless, qui réussit ainsi l'exploit rarissime de décrocher son deuxième Nobel, avec 21 ans d'écart.

Le trio est récompensé «pour le développement de la -chimie click- et de la chimie bioorthogonale», utilisées notamment pour mettre au point des meilleurs traitements pharmaceutiques, y compris contre le cancer, a annoncé le jury dans sa décision.

En 2001, Barry Sharpless avait déjà été couronné du Nobel de chimie, en compagnie de son compatriote William S. Knowles et du Japonais Ryoji Noyori, pour leurs recherches sur la structure moléculaire, qui trouvent notamment des applications dans le traitement de la maladie de Parkinson.

Tous les trois ont réalisé des avancées fondamentales dans ce que l'on identifie scientifiquement comme «les réactions d'hydrogénation catalysées par chiralité».

Cette expression désigne un procédé chimique destiné à séparer, en parlant des molécules, le bon grain de l'ivraie. Ces molécules possèdent des propriétés pharmacologiques et toxicologiques différentes, voire diamétralement opposées.

Par ailleurs, deux organismes ont reçu à plusieurs reprises le prix Nobel de la Paix, le Comité International de la Croix-Rouge (CICR), en 1917, 1944 et 1963, ainsi que le Haut Commissariat pour les réfugiés (HCR), en 1954 et 1981.

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