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Espace : le télescope James Webb réalise le cliché rare d'une étoile juste avant son explosion

La Nasa compare l'étoile massive WR 124 à une «fleur de cerisier» en train d'éclore. [NASA/ESA / AFP]

Ce mardi 14 mars, la NASA a dévoilé un cliché réalisé par le télescope James Webb en juin 2022. Il s'agit d'une étoile massive sur le point de devenir supernova.

L'image, rarissime, a été capturée à 15.000 années-lumière de la Terre. Là, dans la constellation du Sagittaire, le télescope James Webb a immortalisé l'étoile massive WR 124 dans sa phase Wolf-Rayet, difficilement observable car très brève. Il s'agit de la dernière étape du cycle de vie d'un tel astre, avant qu'il n'explose et se transforme en supernova.

Ce mardi 14 mars, la Nasa a posté le cliché sur les réseaux sociaux, indiquant qu'il avait été réalisé en juin dernier. On y voit une étoile particulièrement lumineuse, entourée d'un halo rose que l'agence spatiale américaine compare à l'éclosion d'une «fleur de cerisier».

La Nasa indique que cette photographie de James Webb est précieuse pour les astronomes car elle laisse apparaître une étoile Wolf-Rayet «dans des détails sans précédent». Seules certaines étoiles massives connaissent cette phase au cours de laquelle elle se débarrassent de leurs couches externes, ce qui produit ce halo coloré constitué de gaz et de poussière cosmique.

La masse de l'étoile WR 124, capturée sur cette photo, équivaut à 30 fois celle de notre Soleil. Au moment du cliché, elle a déjà perdu l'équivalent de «10 Soleils de matière». «Le gaz éjecté s'éloigne de l'étoile et se refroidit», produisant de la poussière cosmique qui brille dans la lumière infrarouge détectable par le télescope.

La question de l'origine de cette poussière cosmique, qui peut survivre à l'explosion d'une supernova, est un grand point d'intérêt pour les scientifiques. Cette matière fait partie intégrante du fonctionnement de l'univers : «elle abrite des étoiles en formation, se rassemble pour aider à former des planètes et sert de plate-forme pour que les molécules se forment et s'agglutinent», permettant la création de certains éléments constitutifs de la vie sur Terre.

Grâce à ce genre de clichés, les astronomes disposent de données réelles pour comprendre le processus de production de poussière dans un environnement comme WR 124. L'étude d'un tel astre permet aussi, selon la NASA, de faire des liens entre l'histoire primitive de l'univers et ce genre d'étoiles mourantes.

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