En direct
A suivre

Motoneige freestyle : la glisse extrême

Daniel Bodin en 2011 [CC/possan]

Habituellement utilisée dans les stations de ski par des pisteurs, la motoneige est depuis quelques années employées à des fins sportives. Outre la course et la randonnée, elle a donné des idées aux adeptes du freestyle. Une pratique qui démarre à peine en France.

 

C’est le rituel marquant l’entrée dans l’hiver et surtout l’ouverture de la station. Depuis 2002, Avoriaz organise la fête de la glisse. Parmi les animations phares qui ponctuent cette rencontre, un grand show de motoneige freestyle (FSX) est organisé en présence des meilleurs pilotes au monde, dont le Suédois Daniel Bodin et l’Américain Kourtney Hungerford, le pionnier de cette discipline.

 

 

Si, depuis le milieu des années 1990, des passionnés de sports extrêmes avaient déjà commencé à réaliser des sauts de plusieurs mètres au guidon de motoneige, il a fallu attendre 1999 pour que Kourtney Hungerford, alors pilote de motocross, construise et teste la première rampe en structure métallique dédiée au FSX.

Une nouvelle discipline est née : le motoneige freestyle. Depuis, ce sport s’est notamment installé dans les pays nordiques et au Canada. En France, il n’en est encore qu’aux balbutiements.

"Aucun pilote français ne pratique pour l’instant ce sport de manière professionnelle", explique Olivier Pascal, responsable développement Fise Events, qui gère notamment le show à Avoriaz. Confiant néanmoins sur le développement de ce sport, il mise entre autres sur les jeunes qui pratiquent aujourd’hui le motocross freestyle (FMX) et pourrait trouver dans le FSX une pratique hivernale du freestyle.

 

Des motoneiges plus puissants

À première vue, les deux disciplines se ressemblent. Au guidon de leurs engins, les riders effectuent des figures dans les airs. "Superman", "no foot", "back-flip", "moto whip", tous ces noms barbares pour les non-initiés sont tout simplement des figures réalisées en FSX et dont la plupart sont inspirées du FMX.

Du côté du matériel, les motoneiges ont évolué avec l’apparition du freestyle, qui ressemble peu à l’usage auquel ces engins étaient jusqu’ici habitués. "Outre les modifications personnelles que chaque pilote apporte à son engin, des changements plus généraux ont été apportés. Afin de réaliser des sauts spectaculaires, des suspensions plus dures ont été installées, les moteurs ont été réglés pour gagner en puissance et certains accessoires, comme le porte-bagages ou les phares, ont été enlevés pour gagner en légèreté", détaille Olivier Pascal.

 

 

Si la motoneige est plus stable dans les airs qu’une motocross, son poids rend en revanche ce sport plus dangereux. "C’est un sport très difficile, très physique. Ce n’est pas facile de maîtriser des engins qui pèsent plus de 200 kg", explique Daniel Bodin, vainqueur des Winter X Games 2013 et qui a commencé le motoneige freestyle il y a dix ans. "J’ai commencé à rider en 2003. Au départ, j’ai sauté avec mon vélo, et un ami m’a dit que je pourrais probablement réaliser les mêmes figures avec une motoneige. Du coup j’ai essayé, et j’ai vu qu’il avait raison", raconte le sportif qui participe aujourd’hui à différentes compétitions et shows organisés à travers le monde.

 

Une discipline en évolution

"Il n’y a toujours pas de circuits mais cela pourrait évoluer. Pour l’instant il existe des compétitions et des événements ponctuels organisés dans différents pays", explique Olivier Pascal, qui espère que les divers événements organisés en France inciteront certains riders à essayer cette discipline, même si ce dernier reconnaît volontiers que le potentiel de développement reste moindre par rapport au FMX. "L’équipement est plus onéreux et puis c’est un sport compliqué à pratiquer dans la mesure où il nécessite de la neige".

 

Informations : www.fise-events.net

 

Kevin Rolland : "Les X Games, la compétition où il faiut briller'

Vidéo : Un russe saute en base-jump depuis l'Everest

 

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités