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Qui sont De Schepper et Mannarino ?

Kenny De Schepper[IAN KINGTON / AFP]

Avec Marion Bartoli chez les femmes,  Kenny De Schepper et Adrian Mannarino sont les derniers représentants de la France au tournoi de Wimbledon. Après les éliminations de Gasquet, Paire, Chardy, Tsonga et Benneteau, les deux Français, respectivement 80e et 111e joueurs mondiaux, vont devoir faire leurs preuves.

Peu connus du grand public, c’est pourtant sur les épaules de Kenny De Schepper et Adrian Mannarino que reposent les espoirs des supporters français désormais.

 

« King Kenny »

« Terminator » ou « King Kenny ». Ce sont les surnoms de ce Bordelais de 26 ans. C’est l’une des surprises des 8e de finale : le grand gaillard de 2,03m et 102 kg a écrasé en seizième Juan Monaco, 20e mondial, en trois sets : 6-4,7-6,6-4. Jusqu’à ce samedi, il n’avait gagné que deux de ses douze matches contre des membres du Top 100.

Natif de Bordeaux, Kenny a découvert le tennis avec ses parents mais à 18 ans, il ne savait toujours pas servir. A cet âge-là, il a même failli abandonner le tennis, mais il change de technique et, gaucher, passe au revers à une main. « Au début je n’y croyais pas trop. Mais j’ai pris conscience que j’étais grand et gaucher et que je n’utilisais pas mes capacités », explique-t-il.

Depuis, il a progressé de façon spectaculaire. « Comme il le dit lui-même, sa progression a été régulière, elle est le fruit d’un long travail. Le déclic est plutôt psychologique, il a tenté sa chance sur le circuit, ça a marché, cela l’a mis en confiance. Et maintenant, il impressionne », confie son coéquipier Sébastien Rives à Sud-Ouest.

En mai dernier, « King Kenny » est entré pour la première fois dans le Top 100. Fan de Pete Sampras, le jeune homme se dit « à l’aise » dans la cour des grands. En huitième de finale aujourd’hui, il rencontrera l’Espagnol Fernando Verdasco, 54e mondial. Une chose est presque sûre en attendant : le Français devrait gagner sa place dans le Top 60 à l’issue du tournoi londonien.

 

Mannarino, ancien membre du Top 50

Gaucher lui aussi, Adrian Mannarino était encore, il y a deux ans, 49e mondial. Aujourd’hui, il est redescendu à la 111e place. Mais c’est non sans ambition qu’il affronte aujourd’hui en huitième le Polonais Lukasz Kubot, 130e mondial.

Adrian Mannarino. ADRIAN DENNIS / AFP

Après avoir profité de l’abandon de John Isner, tête de série N.18 au deuxième tour, Mannarino, 25 ans, est venu à bout de l’Allemand Dustin Brown en trois sets 6-4,6-2,7-5.  Natif de Soisy-sous-Montmorency, dans le Val-d’Oise, le jeune homme n’avait jusque-là pas remporté la moindre victoire sur le circuit ATP cette année.

La carrière professionnelle de Mannarino a véritablement commencé en 2007, après sa première qualification à Roland-Garros, où il échoue au premier tour. Mais l’année suivante, c’est l’explosion à Metz : à l’Open de Moselle, il connaît sa première victoire sur le circuit ATP en battant l’Italien Andreas Seppi au premier tour. Il arrivera jusqu’en demi-finale du tournoi, où il s’inclinera face au Français Paul-Henri Mathieu.

Le jeune homme, après une blessure au genou en 2009, explose une nouvelle fois en 2011 : il atteint les demi-finales du tournoi d’Auckland et les quarts au tournoi du Queen’s. Mais en 2012, il passera de la 87e place à la 185e. Sa présence à Londres cette année marquera sûrement un nouveau tournant dans sa carrière, puisqu’il devrait être de nouveau classé aux alentours de la 80e place après Wimbledon.

 

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