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NBA Playoffs : les huit infos à retenir de la première semaine

Russell Westbrook va devoir faire jouer ses coéquipiers s'il veut avoir une chance de remporter ne serait-ce qu'un match face aux Rockets au premier tour des playoffs NBA à l'Ouest. [Tim Warner / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP]

La première semaine des playoffs NBA est derrière nous. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle a été riche en enseignements.

Il y a quelques jours, nous avions exposé nos prévisions pour les huit séries de playoffs (Ouest et Est), avec plus ou moins de convictions. Et bien évidemment, certaines équipes se sont amusées à nous faire passer pour des cloches de Pâques. Mais c’est aussi en raison de ce côté imprévisible que les playoffs sont aussi passionnants. Sans plus attendre, on vous présente les huit infos qu’il ne fallait pas manquer.

Warriors / Blazers : les Warriors sont destructeurs, avec ou sans Durant

Kevin Durant, 32 points et 10 rebonds, a été superbe dans un Game 1 plus serré que prévu avec des Blazers portés par la puissance de feu de son duo d’arrières, C.J. McCollum et Damian Lillard (75 points à eux deux). Mais c’est indéniablement Draymond Green qui a marqué les esprits avec une défense de fer (5 contres, 3 interceptions) et une performance générale époustouflante (19 points, 12 rebonds et 11 PAD).

Absent du Game 2 en raison d’une blessure au mollet, Durant a vu les siens humilier Portland dans une rencontre à sens unique mercredi dernier. Le collectif des Warriors est bien huilé, avec ou sans lui. Stephen Curry, Klay Thompson et Draymond Green sont largement assez forts pour se débarrasser des Blazers sans lui (moins sûr au second tour), et cela est un luxe que peu d’équipes possèdent. Les hommes de Steve Kerr seront très durs à battre dans ces playoffs. On le savait déjà, mais il faut bien le répéter.

Jazz / Clippers : L’injustice pour Rudy Gobert

Rudy Gobert réalisait sa meilleure saison en carrière, était pressenti pour le titre de meilleur défenseur de l’année, et même sélectionnable pour une des trois All-NBA Team. Malheureusement, il s’est blessé sur la première action du premier match. Et la durée de son indisponibilité reste inconnue. Sans lui, le Jazz a toutefois arraché la première manche au buzzer. Mais dans le Game 2, Utah a souffert à l’intérieur, les Clippers parvenant à les dominer dans les points intérieurs 60 à 38. Si Gobert avait été là, cela aurait été bien différent.

Notre pronostic de voir le Jazz l’emporter a pris un sérieux coup dans l’aile. Dommage, car Utah avait largement les moyens de remporter ce premier tour. On croise les doigts pour que Rudy parvienne à revenir avant la fin (gros doute). Car, franchement, ce serait amplement mérité après une telle saison.

Spurs / Grizzlies : Moins facile que prévu pour les Spurs

La sortie de David Fizdale, le coach de Memphis, après le Game 2 sur l’arbitrage a-t-elle joué en faveur des Grizzlies hier soir ? Peu importe. Marc Gasol et sa bande ont bien combattu et se sont imposés avec aisance face à leur public (105-94). Zach Randolph, de retour dans le cinq majeur de Memphis, a posé de sérieux problèmes à l’intérieur.

Lumineux lors des deux premières rencontres, Tony Parker (0 point, 0 PAD) a mordu la poussière face à Mike Conley dans le Game 3. Sans un TP au sommet de sa forme, les Spurs sont tout à fait mortels. San Antonio reste le favori pour s’imposer dans cette série. Mais les Grizzlies ont retrouvé un peu de confiance. Et cela pourrait suffire pour faire transpirer les Spurs plus que nécessaire avant un second tour autrement plus compliqué face aux Rockets (logiquement).

Thunder / Rockets : Russell Westbrook doit impliquer ses coéquipiers

Et encore un record pour Russell Westbrook. Avec une ligne de stats complètement lunaire – 51 points, 10 rebonds, 13 PAD, soit le triple-double avec le plus de points inscrits dans l’histoire des playoffs – le meneur du Thunder a encore régalé ses fans. Et donné du grain à moudre à ses détracteurs. Au quatrième quart-temps, Westbrook a monopolisé le ballon comme jamais, avec un piteux 4/18 aux tirs, alors que les Rockets entamaient une remontée fantastique derrière un James Harden appliqué (35 points, 8 PAD).

Aussi formidable soit-il, Russell Westbrook ne peut pas prendre 43 tirs sur l’ensemble du match (le deuxième était Oladipo avec 14 tirs seulement) et espérer que cela se termine bien pour son équipe. Oui, le Thunder était proche de la victoire grâce à sa performance herculéenne. Mais quand les quatre autres joueurs sont relégués Au rang de spectateurs sur le terrain, on ne peut pas leur reprocher de ne pas être efficaces une fois qu’ils touchent enfin le ballon. Le basket est un sport collectif. Et personne n’a jamais rien gagné en jouant de cette manière. Westbrook ne fera pas exception à la règle.

Cavaliers / Pacers : LeBron James est invincible (au premier tour)

Franchement, il faut urgemment profiter du talent de ce joueur tant qu’il est temps. Sa performance hier soir face aux Pacers est un monument. Un triple-double (41 points, 13 rebonds, 12 PAD), 28 points inscrits en deuxième mi-temps pour conclure le troisième come-back le plus important de l’histoire des playoffs, et une 20e victoire consécutive au premier tour des playoffs. Cet homme (?) est une machine.

Quand LeBron James est sur le terrain, la victoire est toujours possible. Il faut comprendre ça. Son duel avec Paul George vaut le détour, clairement, mais le «King» ne semble pas disposé à rendre sa couronne tout de suite. Ah oui, j’allais oublier : il a dépassé un certain Kobe Bryant à la troisième place des meilleurs marqueurs en playoffs (5 669 points pour lui, 5 640 pour Kobe). Longue vie au Roi !

Raptors / Bucks : Encore la galère pour Toronto

Franchement. Quelle déception. Alors qu’on pensait que les Raptors avaient appris des erreurs passées, et allaient enfin affirmer leur statut de favori pour déloger les Cavaliers du sommet de la conférence Est (notamment grâce aux excellents recrutements d’Ibaka et Tucker), Toronto se retrouve encore une fois à lutter pour sa propre survie face à une équipe moins expérimentée en raison d’une attaque fétide.

DeMar DeRozan et Kyle Lowry sont tout simplement - et je pèse mes mots - atroces aux tirs (0/8 pour DeRozan hier soir), Jonas Valanciunas ne parvient pas à dominer à l’intérieur (comme d’habitude en fait), et DeMarre Carroll a tout simplement oublié comment on jouait au basket. En face, les Bucks ne se posent pas de questions, Giannis Antetokounmpo est un monstre aussi bien en attaque qu’en défense, et tout le monde joue pour le collectif. Franchement, ce serait peut-être une bonne chose de les voir éliminer les Raptors, car cette équipe de Toronto ne va nulle part. Et n’a strictement AUCUNE CHANCE face aux Cavaliers au second tour (ça fait du bien de le dire).

Wizards / Hawks : La revanche de Washington

Pas grand-chose à dire sur cette série si ce n’est que John Wall et les Wizards sont en mission. Eliminés en 2015 par les Hawks, notamment à cause de la blessure de John Wall, Washington possède la motivation et le talent nécessaires pour venir à bout des Hawks. Le duo Wall/ Bradley Beal est impressionnant d’efficacité (24 points à eux deux mercredi au 4e quart-temps, 23 pour les Hawks au total), Markieff Morris remporte pour le moment son duel avec Paul Millsap, et Dwight Howard démontre une fois de plus qu’il n’est plus le joueur qu’il a été.

On avait prédit une victoire en sept matches pour les Wizards. Ce devrait être bien plus rapide que cela. Attention toutefois, car les Hawks jouent les deux prochains matches à domicile. Et on a déjà vu des équipes parvenir à inverser la tendance après un voyage à la maison. Affaire à suivre.

Bulls / Celtics : La tragédie de Boston

Ce n’est que du basket. Le décès tragique de la petite sœur d’Isaiah Thomas (quel courage de jouer dans ces conditions, bravo à lui ! ) la veille du premier match a, peut-être, joué un rôle dans la contre-performance de Boston lors du Game 1. La défaite au Game 2 fut un peu plus surprenante. Non pas que les Celtics soient soudainement devenus mauvais. Mais c’est plutôt les Bulls qui montrent un visage qu’on n’avait pas vu auparavant cette saison. Il semble loin le temps où Rondo s’en prenait à Jimmy Butler et Dwyane Wade sur les réseaux sociaux.

Les Bulls jouent un basket efficace, porté par une défense de fer. Quand on regarde les deux premiers matches, on a l’impression que les joueurs de Chicago anticipent presque chaque passe de leur adversaire. Ils pratiquent un jeu collectif comme jamais ils ne l’ont fait cette saison. Que s’est-il passé ? L’expérience de Wade/Rondo (blessé au pouce et indisponible pour une durée indeterminé selon Marc Stein)/Butler est-elle à ce point précieuse ? Peu importe. Les Bulls sont à la gorge des Celtics, et il va être difficile de les faire lâcher prise.

 

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