Didier Deschamps n’a pas tort. En tirant le bilan de la rentrée, l’équipe de France «est mieux sur le plan comptable après ces deux matchs qu’avant». Les Bleus ont en effet récupéré la première place du groupe A avec un point d’avance sur la Suède et ont leur destin entre les mains pour décrocher leur qualification directe pour la Coupe du monde 2018 en Russie.
Ce qui n’était plus le cas après le revers concédé dans les arrêts de jeu, en juin dernier, en Suède (2-1). Un moindre mal. Mais les vice-champions d’Europe auraient pu espérer disposer d’un matelas plus confortable si leur feu d’artifice contre les Pays-Bas (4-0) n’avait pas été suivi par leur ahurissante incapacité à venir à bout du Luxembourg seulement 136e nation mondiale (0-0).
Au lieu de ça, ce couac retentissant ne leur offre plus aucune marge de manœuvre avant le déplacement en Bulgarie (7 octobre) et la réception de la Biélorussie (10 octobre) pour les deux ultimes rendez-vous des éliminatoires.
C’est donc un mois d’octobre de tous les dangers qui attend les Tricolores. A commencer par ce périlleux voyage à Sofia, où les Bulgares sont intraitables durant cette campagne avec quatre succès en autant de matchs. Dans la capitale bulgare, planeront inévitablement les vieux démons de ce funeste soir de novembre 1993 lorsque Emil Kostadinov et ses coéquipiers avaient privé la France du Mondial aux Etats-Unis.
Mais tout autre résultat qu’une victoire placerait l’équipe de France dans une position inconfortable et sous une forte pression au moment d’accueillir les Biélorusses trois jours plus tard. «On se doit de gagner ces deux derniers matchs pour ne pas avoir à compter sur les autres», a insisté Deschamps, pointé du doigt pour certains de ses choix face au Grand-Duché comme la présence d’Olivier Giroud ou le positionnement de Kylian Mbappé sur le côté droit de l’attaque.
Plusieurs joueurs ont aussi été défaillants. C’est le cas de Layvin Kurzawa ou encore Paul Pogba, qui sera suspendu en Bulgarie. Un mal pour un bien ? Didier Deschamps a désormais un mois devant lui pour mûrir sa réflexion et éviter aux Bleus un terrible fiasco au regard de l’adversité de son groupe.