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Mondial 2018 : malgré la crise en Catalogne, l'Espagne qualifiée pour la Russie

L'Espagne a facilement dominé l'Albanie à Alicante, dans le cadre des éliminatoires du Mondial, le 6 octobre 2017  [JOSE JORDAN / AFP] L'Espagne a facilement dominé l'Albanie à Alicante, dans le cadre des éliminatoires du Mondial, le 6 octobre 2017 [JOSE JORDAN / AFP]

Presque comme si de rien n'était: après une semaine rendue étouffante par les réactions à la poussée indépendantiste en Catalogne, la sélection espagnole s'est qualifiée sans trembler pour la Coupe du Monde 2018, et en faisant le spectacle vendredi face à l'Albanie (3-0).

L'Espagne, qui a encore montré sa qualité collective en inscrivant trois buts superbes, par Rodrigo (16e), Isco (24e), et Thiago Alcantara (27e), profite du faux pas de l'Italie, tenue en échec par la Macédoine (1-1), pour valider sa place pour la Coupe du Monde avant même son dernier match de qualifications, lundi face à Israël.

La semaine de préparation de la 'Roja' a pourtant été perturbée par la plus grave crise politique depuis le retour de l'Espagne à la démocratie en 1977, à la suite du référendum organisé en Catalogne, et émaillé de violences.

Le public du stade d'Alicante l'a d'ailleurs bruyamment rappelé à chacune des prises de balle du défenseur catalan Gérard Piqué, faisant descendre des tribunes un mélange tonitruant de sifflets et d'acclamations. Au point que le vétéran a fait montre d'une certaine fébrilité, cafouillant dans sa surface un ballon dégagé in extremis par le 'Colchonero' Koke (45+1) et écopant d'un avertissement évitable (47e) avant d'être remplacé à l'heure de jeu.

'Mélanger sport et politique'

Le défenseur star de Barcelone s'est retrouvé cette semaine au coeur d'une polémique, après avoir pris position en faveur du droit des Catalans à voter pour ou contre l'indépendance.

Sifflé à l'entraînement en début de semaine - "Piqué s'est chargé de mélanger sport et politique. Mais à Las Rozas (centre d'entraînement de la sélection), il ne porte plus le maillot du Barça, il porte le polo de la sélection, de l'Etat auquel il appartient, et il n'a pas à retweeter des choses contre cet Etat", a fait valoir avant la rencontre un supporter espagnol, Nacho Ortiz, interrogé par l'AFP -, le Catalan a affirmé avoir envisagé d'arrêter avec la sélection, avant de clamer sa fierté de "faire partie" de la sélection nationale.

Ce contexte brûlant s'est aussi invité dans la préparation de match du reste de la sélection. Andrés Iniesta, capitaine du FC Barcelone qui vient de le prolonger "à vie" et aussi cadre de la "Roja, a dû lancer un appel au dialogue jeudi, tandis que le capitaine, le Madrilène Sergio Ramos, a clamé que l'Etat devait "assurer l'ordre constitutionnel" face aux dirigeants catalans qui "prétendent déclarer illégalement l'indépendance".

Mais si les sifflets peuvent finir par perturber Gérard Piqué, il faut apparemment plus qu'une crise politique majeure pour faire perdre leur football à Thiago Alcantara, Jordi Alba ou David Silva. Ils devraient donc figurer parmi les équipes favorites pour la conquête de la couronne mondiale dès le 15 juin prochain. Les Espagnols l'avaient glanée en 2010 mais en avaient été dépossédés piteusement quatre ans plus tard au Brésil.

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