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Kylian Mbappé n’est pas tapé, par Pierre Ménès

Depuis son arrivée au PSG cet été, Kylian Mbappé est souvent la cible de critiques qui ne sont pas toujours justifiées. Depuis son arrivée au PSG cet été, Kylian Mbappé est souvent la cible de critiques qui ne sont pas toujours justifiées.[Anthony Dibon/Icon Sport]

Ces derniers temps, il est de bon ton de taper sur Kylian Mbappé. C’est presque devenu une mode. Mais les critiques à l’encontre de l’attaquant du PSG sont quelque peu exagérées, pour ne pas dire déplacées quand on se penche sur ses performances depuis son arrivée dans la capitale.

Et notamment sur ses dernières sorties, que ce soit avec le club parisien ou en équipe de France. Lors du festival parisien, fin septembre, face à Bordeaux (6-2), il a réalisé une passe décisive et inscrit un but. Avec les Bleus, il a rendu deux copies assez ternes, c’est une évidence. Mais quel joueur a été au niveau ? Et puis, il a été totalement oublié par ses partenaires en Bulgarie, où il a fait plusieurs appels dans le vide. Pour preuve, Antoine Griezmann ne lui a fait aucune passe durant la rencontre. Il y a également eu ce match à Dijon (1-2), où, pour la première fois sous le maillot du PSG, il a évolué à la pointe de l’attaque. Il a raté trois énormes occasions et il aurait dû inscrire au moins deux buts, mais il a quand même offert la victoire avec son débordement et sa passe pour Thomas Meunier.

Apparemment, il en faut plus à certains, qui n’ont pas hésité à critiquer l’ex-Monégasque. Quand il était en principauté, tout le monde le trouvait formidable. C’est devenu différent depuis qu’il a signé chez le grand Satan qu’est le PSG. Le regard sur le jeune attaquant a changé. Même à Bruxelles, lors de la victoire en Ligue des champions, mercredi soir, contre Anderlecht (0-4), certains ont trouvé le moyen de le «descendre» parce qu’il a manqué deux grosses occasions. Mais c’est oublier qu’il a ouvert le score au bout de seulement deux minutes et qu’il a délivré une passe décisive à Edinson Cavani. Depuis son arrivée dans la capitale, il a quand même des statistiques plus qu’intéressantes, avec quatre buts et cinq passes décisives en neuf rencontres. Personne ne lui demande de faire la guerre de l’efficacité avec Cavani, qui est avant-centre.

Tout le monde est à peu près d’accord pour dire qu’on n’a jamais eu un attaquant de ce niveau en France et rajouter de la pression ainsi que de la polémique dès qu’il va manquer un geste, c’est injuste et néfaste à son évolution. Il ne faut pas tomber dans l’exigence à outrance. Ce qu’il fait, compte tenu de son âge et de son arrivée dans un nouveau club, dans des conditions un peu difficiles, est assez exceptionnel. Il aurait très bien pu avoir une période d’adaptation plus compliquée, surtout en débarquant dans une équipe comme Paris, où les ambitions sont très élevées. Certes, il faut qu’il soit un peu plus concentré quand le match est ou devient facile, qu’il muscle son jeu, pour paraphraser Aimé Jacquet, surtout au niveau défensif, où il est proche de l’inexistant. Mais on parle d’un gamin de 18 ans. Et il serait bien de ne pas l’oublier. 

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