La promotion 2017 de la draft en NBA recèle de jeunes joueurs bourrés de talent, qui font déjà parler d’eux avec leurs exploits sur le terrain. Voici les dix rookies sur lesquels il faudra garder un œil cette saison.
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Lonzo Ball, Los Angeles Lakers
Placé sous un microscope avant même son premier match official sous le maillot des Lakers – principalement en raison d’un papa, LaVar Ball, trop bavard et provocateur dans les médias – Lonzo Ball réalise un début de saison mitigé. Son adresse aux tirs pique les yeux (35% aux tirs, 29,4% à 3 points, et 50% aux LF), certes, mais quand on le voit évoluer sur le terrain, il est difficile de ne pas ressentir l’incroyable potentiel qui se dégage de son jeu. Face aux Suns, il a frôlé le triple-double, ce qui aurait fait de lui le plus jeune joueur de l’histoire de la ligue à réaliser cette performance.
Alors, oui, Lonzo Ball est loin d’être parfait. Mais le voir balle en main distribuer des caviars à ses coéquipiers en contre-attaque possède une saveur particulière qui nous laisse croire que ce joueur possède «un petit quelque chose» en plus, capable d’en faire une star incontournable dans les années à venir.
Ben Simmons, Philadelphia Sixers
Ça valait le coup d’attendre. Blessé l’an dernier avant même d’enfiler le maillot des Sixers, Ben Simmons est techniquement un rookie cette saison. Et quel démarrage il nous fait le garçon. A peine quatre matches officiels sous les semelles, et il a déjà réalisé un triple-double. Ce qui n’était pas arrivé depuis 1967, selon ESPN Stats & Info.
Not done yet @BenSimmons25 -1st player with a triple-double within his first 4 career games since Hambone Williams in 1967
via @EliasSports pic.twitter.com/6oSwKSxbqT— ESPN Stats & Info (@ESPNStatsInfo) 24 octobre 2017
Il est aussi le premier joueur depuis Oscar Robertson à poster une moyenne d'au moins 10 points, 10 rebonds et 5 passes après ses trois premiers matches NBA.
HE'S 6'10" pic.twitter.com/kFade08XFF
— Philadelphia 76ers (@sixers) 24 octobre 2017
Le joueur mesure 2,08m et file comme un boulet de canon à chaque contre-attaque. Espérons qu’il reste en bonne santé pour la suite de sa carrière, car il est absolument transcendant sur un terrain de basket.
John Collins, Atlanta Hawks
Devinez qui est le joueur avec le PER (player efficiency rating, outil mesurant l’efficacité d’un joueur) le plus élevé chez les Hawks ? John Collins, le rookie sélectionné en 19e position lors de la dernière Draft. Auteur d’un double-double sur ses deux derniers matches en tant que remplaçant, il est bon de noter qu'il possède des capacités athlétiques hors du commun. Et un sens du rebond exceptionnel.
Fans des Hawks, réjouissez-vous, John Collins est un spectacle à lui seul. Et potentiellement un des piliers de l'équipe à l'avenir.
Dennis Smith Jr., Dallas Mavericks
De la dynamite dans les jambes, et une tête bien faite, Dennis Smith Jr. est un régal sur le terrain. Comme tous les débutants, il est prompt à faire des erreurs sur le terrain. Mais sa vision du jeu est évidente, et il ne cherche pas à forcer quand la défense parvient à le freiner. Comme Lonzo Ball, il est d’une maladresse confondante pour le moment. Ce qui n’est pas vraiment surprenant, ni forcément inquiétant (39% aux tirs, 16% à trois points, et 50% au LF).
Certains observateurs le comparent déjà au Derrick Rose des débuts, voir même à Russell Westbrook. La barre est élevée pour Dennis Smith Jr, mais il semble en mesure d’atteindre les sommets de la NBA s’il poursuit sur sa lancée.
De’Aaron Fox, Sacramento Kings
Rapide comme l’éclair, physiquement affûté, De’Aaron Fox est arrivé en NBA avec la réputation d’être un shooteur plutôt moyen. Et, pour le moment, il se montre plutôt efficace (45,6% aux tirs, 40% à trois points, et 86% aux LF). Il est déjà le meilleur marqueur et passeur des Kings, et possède le PER le plus élevé de l’effectif. Face aux Nuggets le 21 octobre dernier, il a étonné en jouant avec maîtrise. Et sa capacité à bien défendre est un «plus» pour l’équipe. Ce joueur est plein de promesses.
Jonathan Isaac, Orlando Magic
Jonathan Isaac n’a pas réalisé de performance particulière depuis le début de saison, si ce n’est d’oublier son maillot aux vestiaires avant son premier match NBA.
This is amazing, @jisaac_01 was way to nervous and forgot to put is jersey on! Well i was going to wait until he check in oh damn pic.twitter.com/igKUYOAwhG
— Bismack Biyombo (@bismackbiyombo) 20 octobre 2017
Ce joueur de 2,08m (qui en paraît plus) est toutefois intriguant en raison de sa mobilité sur le terrain, sa capacité à tirer de n’importe où sur le terrain (52,9% aux tirs, 40% à trois points, 100% aux LF), ainsi qu'à défendre. Sa meilleure performance pour le moment a été réalisée face aux Nets. On est curieux de voir la suite, surtout que le Magic enchaîne les victoires, à la surprise générale, en ce début de saison. C’est le moment ou jamais de les suivre.
Donovan Mitchell, Utah Jazz
Après une Summer League et une présaison plutôt encourageantes, Donovan Mitchell est un peu redescendu sur terre depuis le début de la saison avec des performances en demi-teinte, et une efficacité aux tirs en putréfaction (25% aux tirs, 16,7% à trois points, 85,7% aux LF). Il arrive toutefois que l’ancien arrière de Louisville démontre de belles choses sur le terrain, comme ce «eurostep» limpide face aux Clippers.
That euro #UTAatLAC pic.twitter.com/dTBZnzEc0M
— Utah Jazz (@utahjazz) October 25, 2017
Donovan Mitchell est un défenseur tenace qui colle parfaitement à la philosophie prêchée par Quin Snyder. Il a une bonne vision du jeu et possède des qualités athlétiques qui devraient faire de lui un joueur important du Jazz à l’avenir.
Lauri Markkanen, Chicago Bulls
Les Français connaissent bien Lauri Markkanen depuis la défaite des Bleus face à la Finlande lors de l’Eurobasket, lors de laquelle il avait réalisé une grosse performance. Le Finlandais est devenu le premier rookie de l’histoire des Chicago Bulls à planter dix tirs à trois points pour ses trois premiers matches en carrière.
Face aux Cavaliers, mardi dernier, Lauri Markkanen a planté 17 points en première mi-temps (19 points au total), ce qui lui a valu de recevoir les compliments de LeBron James «himself». «C’est un garçon très confiant, qui possède un excellent shoot. (…) C’est un bon joueur», a souligné le King après la rencontre. Cela se passe de commentaires.
Jayson Tatum, Boston Celtics
La blessure de Gordon Hayward est un crève-cœur. Mais si on y cherche une note positive, on peut parler de Jayson Tatum et de l’opportunité qui s’offre à lui. Energique, affûté offensivement, l’ailier a démontré l’étendue de son talent mardi dernier face aux Knicks avec une ligne de stats impressionnante pour un garçon de 19 ans : 22 points, 4 rebonds, 2 passes décisives, 2 contres, et 4 interceptions.
Souvenez-vous, les Celtics ont échangé le premier choix de la dernière Draft avec les Sixers – qui ont pris Markelle Fultz, qui n’est même pas présent dans cette liste tellement il est décevant pour le moment (certes il est blessé) – pour pouvoir prendre Jayson Tatum en troisième position. Et pour le moment, le joueur fait passer les membres du staff de Boston pour des génies.
Kyle Kuzma, Los Angeles Lakers
Il n’y a pas que Lonzo Ball aux Lakers. Il y a aussi Kyle Kuzma, le futur MVP de la ligue selon les fans des Lakers. Rapide, adroit aux tirs (malgré ses 25% à trois points), pas mauvais en défense, Kuzma n’a de cesse de démontrer ses talents depuis qu’il a été drafté par les Lakers dans l’indifférence générale. En présaison, on aurait pu aisément croire qu’il était le meilleur joueur de cette Draft 2017.
Un peu moins efficace depuis le début de la saison, Kyle Kuzma n’en reste pas moins un joueur d’avenir pour les Lakers. Personne ne l’attendait à ce niveau, et il n’a pas fini de nous surprendre.
Bonus : Dillon Brooks, Memphis Grizzlies
Excellent joueur à l’Université d’Oregon, Dillon Brooks a su tirer profit des blessures dans l’effectif des Grizzlies pour se faire un nom. Dès son premier match, Brooks a forcé le regard sur lui avec une performance très, très solide.
Bien sûr, il est difficile de le voir continuer à enchaîner les performances comme celle-ci. Les deux matches suivants furent moins mémorables, mais Brooks ne force jamais son jeu, respecte la stratégie collective, et la hiérarchie (Conley et Gasol sont en haut de la chaîne alimentaire à Memphis). Les Grizzlies peuvent se réjouir d’avoir récupéré un joueur si prometteur, que personne n’a vu venir, à la faveur d’un échange avec les Rockets (qui l’avaient sélectionné au deuxième tour de la draft en juin dernier et l’ont échangé afin de faire de la place pour un éventuel échange, ce qu’ils ont fait avec Chris Paul).