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#NBASundays : L'ouragan Anthony Davis souffle sur la conférence Ouest

Anthony Davis enchaîne les performances XXL sur le terrain ces dernières semaines.[MATTHEW STOCKMAN / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP]

Chaque semaine, CNews Matin propose avec #NBASundays de décrypter le duel du dimanche soir en NBA, accessible en France en prime time sur NBA League Pass et sur beIN Sports.

Le 26 janvier dernier, les Pelicans perdaient DeMarcus Cousins pour la saison à la suite d’une rupture de son tendon d’Achille. L’équipe pointait alors à la 6e place de la conférence Ouest, et personne ou presque n’aurait misé une cacahuète sur le fait qu’ils se maintiennent dans la course aux playoffs après ce malheureux événement. Plus d’un mois plus tard, et avec seulement 15 matches à jouer en saison régulière – à commencer par une rencontre qui sent la poudre face aux Spurs ce jeudi – la Nouvelle-Orléans est cinquième à l’Ouest, et commence très sérieusement à faire peur à ses opposants. La raison de cette embellie porte un nom : Anthony Davis.

Si l’immense talent de ce joueur n’a jamais été remis en cause, l’intérieur des Pelicans, autrefois ralenti par des blessures (on croise les doigts pour le reste de la saison), est en train de prendre une toute autre dimension sur le terrain. Depuis que Cousins a rejoint l’infirmerie, Anthony Davis tourne à 31,4 points/match, avec 49,8% de réussite aux tirs, 35,5% à trois points, 12,6 rebonds en moyenne, ainsi que 2,3 interceptions, et 3,3 contres, par match. Le 11 mars dernier, il a réalisé son premier triple-double en carrière, avec 25 points, 11 rebonds, et 10 CONTRES.

Le simple fait que les Pelicans soient encore dans cette course aux playoffs est un exploit. Si les Jrue Holiday, Rajon Rondo et Nikola Mirotic sont des joueurs très talentueux, ils ne sont pas des All-Stars en puissance capables de soulager Anthony Davis dans ses responsabilités, notamment en attaque. Toutes les équipes savent que Davis est le point focal de tout ce qu’entreprend la Nouvelle-Orléans sur le terrain. Et pourtant, cela ne l’empêche pas d’éviscérer la concurrence nuit après nuit après nuit. Avec ses bras interminables, la finesse écœurante de son toucher, et son sens du timing en défense, Anthony Davis, qui était déjà un sacré casse-tête pour ses adversaires, est en passe de devenir leur pire cauchemar pour les années à venir. Car si vous ne le saviez pas, sachez que le garçon vient d'avoir 25 ans. Il n’est même pas encore dans son «prime» (période où les joueurs atteignent le pic de leurs capacités, généralement entre 27 et 30 ans).

Désormais incontournable dans la conversation pour le titre de MVP (que Harden mérite amplement, soit dit en passant), Anthony Davis a commencé son ascension vers le sommet de la chaîne alimentaire de la NBA, et pourrait devenir, après LeBron James, la prochaine superstar incontestée de la ligue. La seule ombre au tableau, pour le moment, dans sa carrière, est qu’il n’a jamais gagné une seule série de playoffs. Et qu’aux Pelicans, où son contrat court jusqu’en 2021, cela sera un objectif probablement très difficile à atteindre étant donné l’incapacité notoire des dirigeants à réaliser de bons échanges (ne commencez pas avec Cousins), et à drafter des joueurs talentueux (sauf Davis, qu’ils ont sélectionné avec le 1er pick en 2012, mais ce dernier était considéré comme le joueur immanquable de la draft). Anthony Davis est en marche vers les cieux de la NBA. N’en perdons pas une miette.

Les Pelicans auront fort à faire pour se débarrasser de Boston. Et ce malgré le fait que les Celtics soient actuellement ravagés par les blessures (demandez à Washington qui a dû aller en prolongation pour s’en défaire hier). Pour le moment, les hommes de Brad Stevens sont fermement accrochés à la 2e place de la conférence Est. Il est probablement trop tard pour rattraper des Raptors absolument irrésistibles en 2018. Et les Pacers et les Cavaliers ne semblent pas assez constants pour réussir à fondre sur eux dans la dernière ligne droite. Boston possède la meilleure défense de la NBA, et c’est la principale raison pour laquelle ils réalisent une saison aussi surprenante. Mais les fans des Celtics sont tout de même un peu soucieux de l’état général de l’équipe alors que les playoffs pointent à l'horizon. Kyrie Irving se plaint d’un genou. La blessure au pouce de Marcus Smart pourrait mettre fin à sa saison si une opération s’avère nécessaire (il attend un deuxième avis médical). Daniel Theiss ne jouera plus cette saison après une blessure au ménisque. Jaylen Brown attend d’obtenir le feu vert de la ligue après une chute effrayante il y a quelques jours. Gordon Hayward est toujours indisponible, et devrait le rester jusqu'à nouvel ordre. Bref, c’est un peu «ambiance pansement et mercurochrome» dans les vestiaires de Boston à l’heure qu’il est.

Que les mordus de la balle orange se rassurent. Brad Stevens est un coach tellement talentueux que, même avec un effectif de G-League, il est capable de vous faire croire qu’il est en mesure de les conduire jusqu’au titre. Si la défaite face aux Wizards, ce mercredi, nous a appris quelque chose, c’est que Stevens est un druide capable de transformer le plomb en or. Terry Rozier, qui était le troisième meneur pas plus tard que la saison passée, a explosé cette année et enchaîne les performances à chaque fois qu’il est titularisé.

Stevens s’est même offert le luxe de démarrer la rencontre avec notre «Ours dansant» national, Guerschuon Yabusele, alors que ce dernier jouait en G-League deux jours auparavant.

Ce n’est pas complètement impossible qu’il bénéficie d’un bon temps de jeu ce dimanche, puisque Jaylen Brown ne fera pas le déplacement à la Nouvelle-Orléans. Et qu’il a montré de belles choses face aux Wizards. On croise les doigts pour toi Gerschuon !

Les NBA Sundays, présentés par NBA 2K18, sont à suivre en direct, le dimanche, à partir de 21h30 (ce dimanche, ce sera 23h par contre) sur NBA League Pass et beIN Sports.

Trois infos sur les Pelicans de la Nouvelle-Orléans

79% : Le site américain FiveThirtyEight donne 79% de chance aux Pelicans d’atteindre les playoffs. C’est plus que les Spurs (54%), les Clippers (56%) et les Nuggets (33%).

4 : Anthony Davis a réalisé quatre matches avec au moins 30 points, 10 rebonds et 5 contres cette saison. Personne n’avait réalisé une telle performance depuis Shaquille O’Neal qui avait fait cela cinq fois lors de la saison 2000-2001.

12-7 : Depuis la blessure de DeMarcus Cousins, les Pelicans affichent un bilan de 12 victoires, pour 7 défaites. L’équipe est également adapte du jeu rapide, et affiche un excellent bilan de 32 victoires et 8 défaites cette saison quand ils inscrivent au moins 110 points dans la rencontre.

Trois infos sur les Celtics de Boston

6 : Six joueurs, dont quatre titulaires potentiels, étaient absents de la rencontre face aux Wizards mercredi. Cela n’a pas empêché les hommes de Brad Stevens de pousser leurs adversaires jusqu’à une double-prolongation… avant de finalement s’incliner 125-124.

16e : Les Celtics sont 16e en efficacité offensive cette saison. Un classement inquiétant puisque quasiment aucune équipe ayant remporté le championnat ne s’est classée en dessous du top 10, aussi bien en attaque qu’en défense (à quelques exceptions près, mais c’est rarissime).

43,3% : Jayson Tatum tourne à 43,3% de réussite à trois points cette saison, soit le 6e meilleur pourcentage de la NBA. Aucun rookie des Celtics avec au moins 35 tentatives à trois points n’a terminé avec un pourcentage de réussite supérieur ou égal à 43% dans l’histoire du club.

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