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NBA : les cinq rookies à suivre cette saison

Les débuts de Luka Doncic (à droite) et de Trae Young (au milieu) en NBA sont très attendus par les fans.[Mike Lawrie / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP]

Future star de la NBA, titulaire en force, joueur de rotation solide, ou échec total ? Ces cinq rookies devraient retenir toute notre attention au cours de la saison à venir.

Si cette nouvelle fournée de jeunes joueurs n’a pas suscité un enthousiasme débordant chez beaucoup d’observateurs outre-Atlantique, il faut bien reconnaître que certains d’entre eux ont le potentiel de modifier durablement la trajectoire de l’équipe ayant parié sur eux. Ou de décevoir sérieusement les fans de la franchise. Voici les cinq rookies que nous avons particulièrement hâte de voir évoluer en NBA cette saison.

Marvin Bagley III

Sur le papier, Marvin Bagley III possède toutes les qualités recherchées par n’importe quelle équipe NBA. Il est grand, il est rapide, et il sait scorer dans toutes les positions. Ses statistiques lors de son unique saison à Duke font saliver : 21 points par match, 11,1 rebonds par match, avec 61,4% aux tirs et 39,7% à trois points (la ligne est plus proche en NCAA). Et pourtant, les experts américains sont nombreux à douter de sa capacité à s’imposer au plus haut niveau. La raison ? Marvin Bagley III, qui semble être tout à fait opérationnel sur le plan offensif, n’est pas connu pour ses talents défensifs. Et en NBA, cela pourrait lui jouer de vilain tour si sa présence sur le parquet devient synonyme d’hémorragie défensive pour les Kings.

L’autre problème concerne l’équipe dans laquelle il évolue. Sacramento démarre la saison avec une quantité déraisonnable de doublons sur les postes 4 et 5. Marvin Bagley III, qui évolue naturellement au poste 4 – il peut aussi jouer en poste 3 et 5 – devra s’imposer face à Zach Randolph (oui, il est là), Harry Giles (qui a démontré de belles choses lors de la Summer League), Skal Labissiere, ou encore Nemanja Bjelica (qui ne peut être qu’un strech 4 en raison de sa rapidité de mouvement). Si l’histoire nous a appris quelque chose sur les Kings, c’est que cela fait longtemps que le management de l’équipe est bancal, et que le développement des jeunes talents laisse à désirer. On a hâte de voir ce qu’il adviendra de Marvin Bagley III cette saison, et la manière dont il sera utilisé par le coaching staff.

Trae Young

La pression sur Trae Young est maximale. L’ancien meneur de l’Université d’Oklahoma a été sélectionné en cinquième position de la Draft par Dallas avant d’être échangé aux Hawks contre Luka Doncic et un futur premier tour en 2019. Ancien membre du front office des Warriors – notamment quand Golden State a sélectionné Stephen Curry en 2009 – le général manager Travis Schlenk avait manifestement une idée en tête lors de cette Draft puisqu’il s’est également offert les services d’Omari Spellman et de Kevin Huerter, deux rookies eux aussi redoutables aux tirs.

Mais Trae Young sera celui qui aura le plus de responsabilités dès sa première année, pendant laquelle il aura la mission de conduire l’attaque de l’équipe tout en étant sa première option offensive. Le poste de meneur est un des plus exigeants en NBA, et Young risque de vivre des soirées cauchemardesques cette saison. On est également impatient de voir comment les attaques adverses vont tenter d’exploiter ses limitations défensives, et de l’intimider physiquement pour le sortir de son jeu. Trae Young parviendra-t-il à faire taire ses critiques avec ses bombes longue distance et son sens de la passe ? Cela reste à voir.

Luka Doncic

La «hype» autour de Luka Doncic n’en finit plus de grossir. Dernièrement, ce sont ses coéquipiers – et plus particulièrement Dirk Nowitzki – qui se sont extasiés dans les médias sur son niveau de jeu à l’entraînement. Le joueur slovène est quasiment attendu comme le Messie du côté des Mavericks, et rien que pour ça, il nous tarde de le voir faire ses premiers pas dans la ligue. Le garçon a pratiquement tout gagné en Europe, et arrive aux États-Unis avec une cible dans le dos tellement les médias n’arrêtent pas de parler de lui comme d’une future star (ce qu’il sera probablement, ce joueur déborde de talent).

Attendez-vous à voir certains joueurs NBA tenter de lui faire vivre un moment «bienvenue en NBA» dès les premiers matches de la saison. Quelle sera la réaction de Doncic ? On meurt d’envie de le découvrir. L’ailier arrive dans un effectif qui devrait lui permettre d’exprimer ses talents et d’obtenir du temps de jeu (même s’il n’est jamais facile pour un rookie de gagner la confiance de Rick Carlisle, le coach). Son association avec Dennis Smith Jr. et DeAndre Jordan – deux joueurs qui devraient se régaler à son côté – devrait produire une bonne dose de passes lobées, de dunks, et de tirs en mode «YOLO» qui termineront directement dans le Top 10 de la soirée.

Deandre Ayton

Le potentiel vertigineux de DeAndre Ayton lui a permis d’être le numéro 1 de la Draft. Mais c’est maintenant que les choses sérieuses vont commencer pour le nouveau pivot des Suns de Phoenix. Sans vouloir lui porter la poisse, il nous fait un peu penser à un Greg Oden qui se serait acheté un tir longue distance. Le joueur est massif, mais se déplace avec une aisance étonnante sur le terrain. Sa capacité à jouer dos au panier, ou en «face-up», sera primordiale pour les Suns, qui espèrent faire de lui leur point d’ancrage dans la raquette afin de libérer les snipers autour de lui (Trevor Ariza, Devin Booker, Ryan Anderson, Dragan Bender, etc.). Ou de punir l’adversaire dans la peinture.

Comme Marvin Bagley III, les doutes sur DeAndre Ayton concernent majoritairement sa capacité à défendre en NBA. Plutôt solide en Summer League, il lui faudra apprendre à contester sans cumuler les fautes. Il va également devoir gagner en masse musculaire – sans compromettre sa vitesse de déplacement – s’il souhaite vraiment devenir une menace dans le jeu intérieur. A Phoenix, DeAndre Ayton devrait avoir le temps de progresser tranquillement tout au long de la saison et de trouver ses repères sur les parquets NBA. Un futur pivot dominant dans la lignée d'un Patrick Ewing, ou plutôt Michael Olowakandi ? L'avenir nous le dira.

Wendell Carter Jr.

En voilà un qui a réussi à se faire remarquer lors de la Summer League. Wendell Carter Jr. n’est certainement pas le «sexy pick» chez les rookies, mais ce jeune joueur de 19 ans pourrait être une des belles surprises de cette classe de Draft. Son «QI basket» est probablement ce qui ressort le plus de son passage en ligue d’été. Son placement défensif, son adresse près du panier avec les deux mains, sa capacité à tirer de loin, sa bonne vision du jeu, etc., il n’y a pas grand-chose à jeter dans le jeu de ce garçon.

Il nous tarde particulièrement de voir à quoi ressemblera son association avec Lauri Markkanen sous le maillot des Bulls, où leurs capacités à faire jouer les autres et à prendre n’importe quel tir sur le terrain, devraient offrir pas mal d’options au coach Fred Hoiberg. Chicago se présente avec une équipe jeune et dynamique cette saison, et pourrait bien se révéler plus dangereuse qu’on ne le pense au moment du coup d'envoi.

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