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NBA : Luka Doncic, le petit prince du «Money Time»

Luka Doncic sait se montrer décisif dans les matches couperets pour les Dallas Mavericks.[RONALD MARTINEZ / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP]

Immense favori pour le titre de «rookie de l’année», probable titulaire lors du prochain All-Star Game, Luka Doncic n’en finit plus d’émerveiller les fans NBA avec ses exploits sur le terrain. Et c’est un tueur dans le «money time».

Luka Doncic n’aura pas mis longtemps pour se faire un nom dans la ligue nord-américaine de basketball. Son sens du jeu, de la passe, sa faculté à manipuler les défenses adverses avec une aisance déconcertante, et son désormais célèbre «step-back» à trois points (le fait de faire un pas en arrière avant de tirer derrière l’arc, ndlr) font de lui un des joueurs incontournables de cette saison NBA.

Adam Silver, le grand patron de la ligue, pourrait lui donner dès demain le trophée de «rookie de l’année» que personne ne serait choquée. Suite à la publication du deuxième retour des votes pour le All-Star Game exprimés par les fans, le joueur slovène est pratiquement assuré de participer au match des étoiles le 17 février prochain. Il deviendrait le 46e rookie de l’histoire à jouir de ce privilège (la liste intégrale ICI), selon le site NBA.com.

Mais, la chose encore plus incroyable chez lui tient peut-être dans sa capacité à se montrer décisif dans le «money time» - ou le «clutch time» - qui mesure la capacité d’un joueur à inscrire des points dans les moments décisifs d’une rencontre serrée dans les cinq (ou trois) dernières minutes. Et bien que nous ne sommes qu’à la mi-janvier, Luka Doncic s’est déjà distingué à plusieurs reprises dans ce domaine. Citons quelques exemples si vous le voulez bien (vous n’avez pas le choix en fait).

Il y a d’abord eu ce match, perdu certes, face aux Lakers de LeBron James (qui marquera le lancer-franc de la gagne dans les dernières secondes) le 1er novembre dernier. Dallas est mené de deux points à moins de 12 secondes de la fin de la rencontre, et le joueur de 19 ans parvient à marquer sur un «floater» sublime malgré la défense de Josh Hart (voir à 1:45).

Le 18 novembre, face à des Warriors certes privés de Stephen Curry et Draymond Green, Luka Doncic utilise parfaitement l’écran pour se débarasser d’Andre Iguodala - excellent défenseur - et planter un tir au-dessus de Jonas Jerebko. Victoire des Mavericks malgré les 32 points de Kevin Durant.

Le 9 décembre, il inscrit 11 points consécutifs pour effacer le déficit de 8 points des Mavericks, permettant à ces derniers de s’imposer 107-104 face aux Rockets de James Harden. «Il n’a pas peur. Vous ne voyez pas ça tous les jours», soulignera son coach, Rick Carlisle, à la fin de la rencontre.

Mieux encore, et plus récemment, Luka Doncic a offert aux Timberwolves un merveilleux «pot-pourri» de tous ses mouvements dans les dernières 90 secondes de la rencontre, à commencer par un «floater» par-dessus Karl-Anthony Towns, suivi d'un dunk sur la tête de Towns (encore lui) et Taj Gibson, pour finir avec un trois points dans les dents de… Karl-Anthony Towns (oupsi). On a dit que le garçon n’avait que 19 ans, ou pas ?

Le 12 janvier, après cette performance irréelle sur le parquet de Minnesota, les journalistes Tommy Beer et Zach Lowe avaient tenu à souligner le caractère exceptionnel des performances de Luka Doncic dont le nom figure tout en haut de la liste des joueurs les plus décisifs de la NBA. Les deux pointant sa réussite insolente aux tirs dans les moments décisifs.

Le coach des Mavericks, Rick Carlisle, ne s’y trompe pas. Quand le match est serré, la balle trouve presque systématiquement les mains de Luka Doncic (ou alors quelqu'un a fait une erreur). Excellent créateur, il sait quand faire la passe, ou prendre le tir. Et quand il décide de marquer, le slovène est d’une redoutable efficacité.

Selon le journaliste Zach Kram, du site The Ringer, le pourcentage d’usage de Doncic passe de 27,2% en temps normal, à 35,8% dans les cinq dernières minutes si le match est serré et affiche une réussite de 24/46 aux tirs, dont un excellent 8/21 à trois points. Des performances qui lui permettent de voir son nom apparaître dans une liste très sélective des joueurs les plus efficaces avec 60,9% d'efficacité aux tirs, ou eFG%, (le «eFG%» mesure l'efficacité des tirs en ajustant la valeur du tir à trois points, ndlr) dans le «money time» depuis la saison 1996-1997.

©D.R/The Ringer

Après la rencontre entre Dallas et San Antonio, la nuit dernière, c’est Gregg Popovich qui y est allé de son compliment sur le prodige slovène, des propos rapportés par le journaliste Mark Followill. «Il est toujours sous contrôle. Il est calme dans tout ce qu’il entreprend. Il comprend la relation à l’espace sur le terrain, et sait où se trouvent ses coéquipiers, ce dont l’équipe a besoin selon le moment de la rencontre, et il est courageux. Il prendra les tirs importants, et fera ce qu’il doit faire pour tenter de gagner le match. Et il inspire le respect chez ses coéquipiers de façon évidente. C’est très difficile à réaliser aussi rapidement quand on est un rookie. Et cela fait de lui un joueur de basket - et une personne - exceptionnel.»

Un sacré compliment venant de la part d’un des coaches les plus exigeant de la NBA. On a dit que le garçon n’avait que 19 ans ?

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