La Team USA a terminé à la 7e place de la Coupe du Monde en Chine, le pire classement de son histoire dans cette compétition. Une contre-performance que l’équipe nationale américaine compte bien rectifier aux Jeux Olympiques de Tokyo l’été prochain grâce à la présence de ses stars. Mais cela changera-t-il forcément la donne ? Pas forcément.
La victoire de la France en quart de finale de cette Coupe du Monde a été historique à plus d’un titre, mettant notamment fin à une série de 58 victoires consécutives de la Team USA qui n’avait plus perdu un match depuis leur défaite face à la Grèce en demi-finale de la même compétition en 2006. C’est également la première fois depuis 2002 que les Américains repartent sans médaille autour du cou sur la scène internationale.
Les arguments permettant d’expliquer ce qui a été perçu comme une débâcle sont nombreux. Beaucoup commenceront par pointer du doigt le manque de stars de premier plan dans l’effectif dirigé par Gregg Popovich. Le manque de continuité au sein de l’équipe est également une des raisons majeures des difficultés rencontrées dans une compétition internationale dont le niveau ne cesse de s’améliorer depuis plus de 20 ans. Que ce soit aux JO de 2008 ou 2012 – où la Team USA pouvait alors compter sur ses plus grandes stars (Kobe Bryant, LeBron James, etc.) – l’Espagne s’était révélée être un adversaire particulièrement coriace en finale (118-107 en 2008 et 107-100 en 2012) grâce à un jeu collectif parfaitement huilé porté par des joueurs évoluant côte-à-côte en sélection nationale depuis de nombreuses années.
Les joueurs américains, eux, doivent construire des automatismes sur une période très courte, ce qui est loin d’être évident dans un sport comme le basketball où ces derniers se révèlent être primordiaux sur le terrain. Aujourd’hui, plus personne ne s’étonne de voir des équipes comme la Serbie, l’Australie, ou encore la France, tenir tête à la Team USA. Que celle-ci soit sans ou avec ses stars.
Des stars déjà prêtes à en découdre
Dès la fin de la Coupe du Monde, la Team USA a eu le plaisir de voir une poignée de stars de la NBA annoncées leur intention de représenter leur pays aux JO de Tokyo en 2020. C’est Stephen Curry qui s’est exprimé en premier. Le double MVP de la ligue, qui a déjà participé à deux coupes du monde (2010 et 2014), a clairement indiqué sa volonté de prendre part à ses premiers Jeux Olympiques. «C’est le plan, c’est sûr. (…) Les JO sont l’expérience que je souhaite vivre. Et ce sera le cas l’an prochain éventuellement», a déclaré le meneur des Warriors de Golden State.
Damian Lillard, star des Portland Trail Blazers, s’est engagé dans la foulée. Et peu de temps après, Klay Thompson – qui est actuellement blessé et pourrait manquer l’intégralité de la saison prochaine – et Draymond Green, les coéquipiers de Stephen Curry aux Warriors, ont affirmé leur souhait de rejoindre la sélection américaine. Et lors du «Media Day» (conférence de presse de rentrée des clubs NBA), Kawhi Leonard, Paul George, et LeBron James ont tous laissé entendre qu'ils ne seraient pas contre le fait de rejoindre la sélection nationale si leur état de santé le permettait.
“I would love to.”
LeBron’s not ruling out playing in his fourth Olympic Games pic.twitter.com/C2i4gG9MjL— Yahoo Sports NBA (@YahooSportsNBA) September 27, 2019
Nul doute que d’autres joueurs majeurs partagent cette envie de remporter une médaille d’or à Tokyo en 2020. Avec l’objectif de venger la déconvenue subit en Chine. La Team USA possède clairement une réserve de talents qu’aucun autre pays n'a à sa disposition. Construire un effectif équilibré, capable de s’adapter aux règles de jeu FIBA, sera toutefois une priorité. Idem en ce qui concerne la cohésion du groupe, et son entente sur le terrain.
L’exploit de la France n’est pas à prendre à la légère, car aucune victoire face aux Américains n’est évidente, même s’ils jouent avec leur équipe D. Celle-ci reste plus menaçante que 98% du reste de la compétition. La Team USA bénéficiera forcément de la présence de ses stars aux JO de Tokyo, mais le niveau global des adversaires qui se trouvent sur leur chemin continue de s’élever inexorablement, et son aura d'invincibilité n'a jamais été aussi menacée qu'aujourd'hui. La montée en puissance des joueurs non-américains est une évidence qui se concrétise déjà au sein de la NBA depuis plusieurs années...
NBA Champion: Toronto
MVP: Nigeria/Greece
MIP: Cameroon
ROY: Slovenia
DPOY: France
A global game pic.twitter.com/YxTXUT5U8i— Bleacher Report (@BleacherReport) June 25, 2019
Et c’est une bonne nouvelle pour tous les fans de basketball à travers le monde.