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Première place de Liga, tensions politiques… le Clasico FC Barcelone-Real Madrid s'annonce bouillant

La tension sera au rendez-vous sur le terrain lors de Barça-Real.[SipaUsa / Icon Sport]

Sous haute tension. Initialement prévu le 26 octobre, le choc FC Barcelone-Real Madrid, de la 10e journée du championnat d’Espagne, se jouera mercredi soir dans un contexte très chaud.

Il faut dire que sportivement ce choc entre les deux ennemis jurés relève d’un très grand intérêt. Leaders de Liga à égalité de points, le Barça et le Real vont se disputer la première place du championnat au Camp Nou.

De quoi offrir un grand spectacle sur le terrain entre deux équipes qui n’arrivent toutefois pas à se montrer dominatrices comme elles furent il y a quelques années. Les Catalans d’Ernesto Valverde ont trop tendance à se reposer sur un miracle de Lionel Messi pour s’en sortir, tandis que les Madrilènes de Zinédine Zidane, qui seront privés d'Eden Hazard, peinent encore à se trouver une identité de jeu. C’est peu de dire que les deux techniciens seront très attendus.

Mais si le volet sportif est bouillant, il n’est rien à côté de la politique. Le climat est en effet très tendu depuis quelques mois avec de nombreuses manifestations d’indépendantistes en Catalogne. Ce qui avait d’ailleurs obligé les autorités à déplacer le match qui devait se dérouler le 26 octobre. Mais à l’époque, des manifestations, qui faisaient suite à la condamnation de neuf dirigeants indépendantistes pour la tentative de sécession de 2017, secouaient la région.

Des manifestations attendues ?

Certaines devraient d’ailleurs avoir lieu en marge du Clasico aux alentours du stade. A tel point que les autorités ont prévu un dispositif de sécurité exceptionnel puisque 3000 policiers et agents de sécurité seront déployés. Dans les gradins, la sécurité privée sera également augmentée.

D’autant que la plateforme indépendantiste Tsunami Democratic, qui s’est fait connaître pour son blocage partiel de l’aéroport de Barcelone en octobre et la fermeture de la principale autoroute reliant l’Espagne à la France pendant deux jours en novembre, compte sur le match le plus regarder du monde (650 millions de téléspectateurs) pour faire passer ses messages sur le terrain ou en tribunes.

«Nous savons que nous vivons un moment social et politique compliqué mais je suis convaincu que c’est compatible avec le fait de pouvoir jouer un match de football», a estimé le président du Barça, Josep Maria Bartomeu, qui sait que son club devra assumer les conséquences de potentielles altercations. 

La fédération a d’ailleurs prévenu qu’elle appliquerait le règlement en cas de problèmes et prendrait des sanctions qui vont d’une amende à une fermeture de stade.

De leur côté, les joueurs espèrent que tout se passera bien et ne se focalisent que sur une seule chose : le terrain. «Je n’ai rien à expliquer, a confié Zidane. Mon travail est de ne penser qu’au terrain. La plupart des gens veulent voir un match de football. (…) la réalité est que nous allons jouer à un jeu.» En espérant que le spectacle soit au rendez-vous.

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