Des heurts ont éclaté samedi soir à Nîmes entre des supporters nîmois empêchés de se rendre à Marseille pour le match OM- Nîmes et les forces de l'ordre, déclenchant l'ouverture d'une enquête.
Samedi après-midi, des supporters des Crocodiles, qui avaient prévu de se rendre en nombre au match OM- Nîmes à Marseille, ont été refoulés par la police au péage de Lançon-de-Provence (Bouches-du-Rhône). Les supporters étaient plus de 500, dans plusieurs cars, alors qu'un arrêté préfectoral limitait leur présence à 200 personnes.
Tout ça à cause de vous @Prefet13 ! Les autorités qui courent vers un bus pour gazer le chauffeur avec des enfants et des femmes dedans ! Vous n’avez pas honte bordel ??? pic.twitter.com/FcogGpreqL
— Soutien au Nîmes Olympique (@SoutienNo) December 21, 2019
Ils ont été escortés par la police jusqu'à leur arrivée à Nîmes, sur le parking du stade des Costières, où des incidents avec la police ont éclaté.
«C'était le chaos total»
«C'était le chaos total», a décrit à Cyril Roure, président du groupe des Nemausus. «Les CRS nous attendaient en rangs d'oignon, on est tombé dans un guet-apens», a-t-il dénoncé, évoquant «plusieurs bombes de désencerclement, des coups, des insultes, alors que nous étions sous la pluie, pacifiques, avec des enfants et des petits vieux».
Au parquet de Nîmes, le procureur adjoint Stanislas Vallat a indiqué qu'une enquête avait été ouverte pour des violences sur une personne dépositaire de l'autorité publique. «Un supporter a jeté samedi un peu après 22h00 une bouteille pleine d'urine sur un véhicule de police. Un policier a été blessé et dispose de cinq jours d'ITT suite à cet incident», a-t-il indiqué.
Tout ça à cause de vous @Prefet13 ! Les autorités qui courent vers un bus pour gazer le chauffeur avec des enfants et des femmes dedans ! Vous n’avez pas honte bordel ??? pic.twitter.com/FcogGpreqL
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Ce supporter a été placé en garde à vue samedi soir, et était toujours entendu lundi matin par les policiers, a ajouté le parquet. L'homme, qui réfute les faits, «a lui-même porté plainte contre des policiers en dénonçant des violences illégitimes à son encontre de la part des forces de l'ordre», a précisé le procureur adjoint.
«On préparait ce déplacement depuis plus d'un mois, car on est interdit de stade à Montpellier, alors pour Marseille il y avait beaucoup de demandes, donc malgré l'arrêté et avec l'accord du club, on a voulu y aller», a expliqué M.Roure.
Le président du club de supporters a aussi dénoncé des violences policières sur le trajet du retour entre Lançon-de-Provence et Nîmes, lors d'une pause d'un chauffeur de bus à Salon-de-Provence. «Là, la police qui nous escortait est montée dans le bus et a gazé le chauffeur, le forçant à reprendre la route alors qu'il ne voyait plus rien», a-t-il décrit.
Plusieurs supporters ont posté des vidéos sur les réseaux sociaux montrant des heurts violents avec la police.
Regardez la peur des enfants au début de la vidéo, et la grenade lacrymogène qui passe juste à côté d’eux ! Bordel @nimesolympique , RÉAGISSEZ !
1/2 pic.twitter.com/t9Y63kzTrK— Soutien au Nîmes Olympique (@SoutienNo) December 22, 2019