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Abandons, malaises, entraînements suspendus, qualité de l'air… l'Open d'Australie dans l'oeil du cyclone suite aux incendies

Un épais nuage de fumée provenant des incendies qui ravagent l'Australie plane au dessus de Melbourne.[William WEST / AFP]

La situation est de plus en plus critique. Alors qu’il commence dans quelques jours, l’Open d’Australie, premier Grand Chelem de l'année, est de plus en plus menacé. La pollution suite aux incendies qui ravagent le pays ne cesse d’augmenter et les qualifications du tournoi tournent au fiasco.

Mardi, un ramasseur de balles a d’abord été pris d’un malaise alors que quelques minutes plus tard, Dalila Jakupovic a été prise d’une violente quinte de toux. Au bord des larmes, la Slovène a dû abandonner contre la Suissesse Stefanie Vögele. «Ça n’allait pas du tout, a raconté la joueuse. J’ai eu peur de m’effondrer. Je ne pouvais plus marcher. Au sol, c’était plus facile de respirer.»

Rien d’anormal au final puisque la qualité de l’air à Melbourne a été qualifiée par les autorités de «very unhealthy», à savoir très mauvaise pour la santé. La municipalité a notamment conseillé aux habitants de rester chez eux, avec les fenêtres bien fermées et de ne pas sortir les animaux.

Mais alors que les courses hippiques ont été annulées, les qualifications de l’Open d’Australie, qui dispose de trois courts dotés d’un toit rétractable ainsi que de huit courts en indoor (qui seraient de fait moins touchés par une pollution atmosphérique), ont bien lieu.

Les joueurs montent au créneau

Et pour le moment, les organisateurs ne semblent pas avoir l’envie d’annuler l’un des plus gros événements sportifs de l’année en Australie. Ils ont toutefois pris quelques mesures assez «étranges» comme repousser le début des rencontre d’une heure… la qualité de l’air étant plus mauvaise le matin. Les grandes stars du tournoi, qui feront leurs débuts à partir de lundi, sont invités à décaler leurs entraînements.

De quoi énerver d’autres joueurs qui ont commencé à élever la voix notamment sur les réseaux sociaux. «Dire à tout le monde de rester à l’intérieur et poursuivre le programme ? Bravo !», a ironisé le Belge Steve Darcis. «Quand on trouve des médecins qui affirment que jouer par 45 degrés n'est pas dangereux à l’AO (Open d’Australie) et des juges arbitres qui affirment que l'herbe mouillée n’est pas glissante à Wimbledon, on doit bien pouvoir trouver un expert qui certifie que la qualité de l’air est suffisante, non ?», a de son côté tweeté le Français Gilles Simon. «Pourquoi avons-nous besoin d’attendre que quelque chose de grave arrive pour agir?», a interrogé la 5e joueuse mondiale, Elina Svitolina. «Je comprends la pression qu’ils ont sur les épaules, mais l’Open d'Australie ne vaut pas la vie de quelqu’un», a alerté Noah Rubin (250e mondial) à L'Equipe

Les prochaines décisions seront prises en consultation avec une équipe médicale et avec le Bureau de météorologie australien, ont précisé les organisateurs. Pour le moment, une annulation de l’Open d’Australie – le dernier tournoi du Grand Chelem annulé remonte à 1945 – reste très peu probable. Et pourtant, si les organisateurs devaient s’y résoudre, il n’y aurait pas de problème financier, le tournoi étant protégé par des compagnies d’assurance, selon la presse australienne.

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