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Coronavirus : Le syndicat des joueurs se prononce contre la reprise de la Ligue 1

Dix journées de Ligue 1 doivent encore être disputées. Dix journées de Ligue 1 doivent encore être disputées.[Sebastien Bozon/Icon Sport]

Comme la majorité des championnats dans le monde, la Ligue 1 est à l’arrêt depuis plus d’un mois en raison de la pandémie de coronavirus. Et la saison pourrait ne pas reprendre dans l’hexagone. C’est en tout cas la volonté de Sylvain Kastendeuch, co-président de l’UNFP, syndicat des joueurs, émise dans une tribune publiée dans Le Monde.

L’ancien défenseur appelle à renoncer «à une reprise du championnat dans ces conditions».  Alors que les dirigeants, présidents ou encore entraîneurs ont entamé des discussions pour reprendre et achever l’exercice en cours d’ici la fin de l’été avant d’enchaîner sur le suivant, Kastendeuch craint que les conditions de sécurité sanitaire et physique pour protéger les joueurs ne soient pas réunies.

«L’analyse médicale menée par l’UNFP et la Fifpro alerte sur les risques physiques élevés en cas de matchs organisés tous les trois jours après une si longue période d’arrêt : fatigue accentuée et augmentation par six de l’incidence des blessures musculaires dès la fin du deuxième match, baisse de la performance. Ces risques doivent-ils être pris ? La question mérite d’être posée, car c’est un enjeu véritable pour les joueurs, pour leur carrière, au-delà, pour l’ensemble de la filière et, surtout, pour le spectacle que le football pourra offrir», insiste-t-il.

Et s’il a conscience des conséquences économiques engendrées par cette crise sanitaire mondiale, il estime que «l’urgence économique ne doit pas prendre le pas sur l’impératif de santé publique». L’ex-capitaine du FC Metz veut également se servir de ce contexte pour «mener dès aujourd’hui la réflexion sur une refonte du football français pour en assurer un rayonnement mondial durable». «Acceptons l’idée d’une forme de destruction créatrice, engendrée par cette crise. Osons le grand pont, nous en sommes tous capables. Pour permettre à nos talents de continuer à briller, il me semble plus raisonnable, plus juste et plus vertueux de faire, aujourd’hui, le choix de la raison, pour que demain nous puissions à nouveau faire celui du cœur.»

Au moment de l’interruption de la saison en France, il restait dix journées de Ligue 1 à disputer, en plus du match en retard entre le PSG et Strasbourg, la finale de la Coupe de la Ligue entre le PSG et Lyon, et la finale de la Coupe de France entre le club de la capitale et Saint-Etienne.

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