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NBA : Vince Carter prend sa retraite, la fin d’une carrière sur quatre décennies

Après 22 saisons en NBA, Vince Carter tire sa révérence. [Emilee Chinn / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP]

Le dernier envol d’«Air Canada». Elle était pressentie, elle est maintenant officielle depuis ce jeudi. Le basketteur américain Vince Carter a pris sa retraite des terrains de la NBA.

Les Hawks d’Atlanta n’étant pas concerné par la reprise du championnat, le 31 juillet à Disney World à Orlando (Floride), «Vinsanity» tire donc sa révérence d’une façon inattendue et surtout loin des parquets. Il restera tout de même une multitude de souvenirs pour le joueur aux 22 saisons dans la Grande ligue.

Depuis les années 2000, dominées par les Lakers du duo Bryant/O'Neal et par les Spurs du trio Duncan/Parker/Ginobili, Vince Carter fut l’un des plus flamboyants ambassadeurs de la balle orange, avec une longévité remarquable.

Carter n'aura certes jamais gagné la bague du sacre et il ne s'en sera même pas approché, que ce soit avec Toronto, New Jersey, Orlando, Phoenix, Dallas, Memphis, Sacramento et Atlanta.

Mais il laisse derrière lui des dunks fous qui ont contribué à agrandir la popularité de la NBA dans le monde entier, notamment au Canada où il a laissé un énorme impact sur la culture basket, plaçant Toronto sur la carte de la NBA grâce à ses exploits aériens aux premières heures des Raptors.

Une trace indélébile, qui a d'ailleurs fait l'objet d'un documentaire «The Carter Effect» en 2017, produit par LeBron James, où le phénomène était décortiqué par de nombreuses personnalités, de l'ancienne gloire canadienne Steve Nash à la star du rap Drake.

Carter pourrait être le premier à avoir son maillot à Toronto, où les fans l'ont tôt surnommé «Air Canada» pour ses impressionnantes envolées vers le panier.

Son grand soir eu d'ailleurs lieu en février 2000 où il étourdit le monde du basket avec un concours de dunk parfait au All-Star Game, resté dans l'histoire comme un des plus beaux de l'histoire, au même titre que la démonstration faite par Michael Jordan, survolant les débats en 1988.

Quelques mois plus tard, son fameux «dunk de la mort» écrasé sur le Français Frédéric Weiss, mesurant pourtant vingt centimètres de plus, en match de groupe des Jeux de Sydney, fit le tour du monde. Désigné nouvelle terreur américaine, il décrochera quelques jours plus tard l'or olympique.

Ce sera son seul titre notable. Individuellement, en revanche, les distinctions n'ont pas manqué: parmi lesquelles 8 sélections au All-Star Game, trophée du rookie de l'année, et une 6e place au rang des meilleurs marqueurs à 3 points en carrière, qui prouve à quel point, loin d'être un forçat du dunk, il a su réinventer son jeu.

Enfin, Vince Carter c'est aussi une personnalité qui a été capable de remiser son égo dans ses sneakers, en laissant par exemple à Michael Jordan sa place dans le cinq majeur de la Conférence Est, pour son dernier All-Star Game, malgré le vote des fans.

A ce titre, il est le celui qui aura donc joué, entre 1998 et 2020, soient sur quatre décennies, fait unique, à la fois contre le meilleur basketteur de tous les temps et contre la future grande star de la ligue Zion Williamson, sans oublier des géants comme Kobe Bryant et LeBron James.

Ce voyage de 22 ans «représente plus ou moins toute ma vie d’adulte, donc ce n’est pas si facile pour moi de dire que c’est fini, et de partir. J’ai accompli beaucoup de choses, j’ai aimé jouer. Et c’est pour ça que je joue, parce que j’aime ça. Je ne suis pas en quête d’une bague, ce n’est pas une question d’argent, même s’il y en a beaucoup de nos jours. C’est juste pour l’amour du jeu», a-t-il récemment confié.

«C’était bien le basket. J’ai adoré chaque moment, les bons et les mauvais.»

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