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Prix d'Amérique legend race 2021 : «Face Time Bourbon favori logique, attention aux jeunes chevaux suédois», annonce Pierre Vercruysse

Acteur majeur du monde des courses au trot attelé depuis sa victoire dans le prix de l’Etoile en 1998, l’entraîneur et driver Pierre Vercruysse a accepté d’évoquer pour CNEWS le prochain Prix d’Amérique legend race 2021 et la crise sanitaire qui a affecté le monde des courses hippiques.

Vous présentez deux chevaux ce dimanche à l’hippodrome de Vincennes dans le Prix de Bretagne #Qualif 1, qualificatif pour le Prix d’Amérique legend race 2021. Faut-il compter sur eux pour jouer les premiers rôles ?

Drôle de Jet a fait un été magnifique, en passant trois fois de suite sous la barre des 1’10 au kilomètre. Puis, il est parti trois semaines en vacances dans la baie du Mont Saint-Michel. Il a fait de la thalasso pour recharger les batteries. Depuis son arrivée sur le domaine de Grosbois au début du mois de novembre, j’ai intensifié son travail en vue de Prix de Bretagne. C’est un cheval de vitesse et il risque de ne pas pouvoir exprimer tout son potentiel sur la distance de 2.700m. Je parierais davantage sur lui pour le Prix de Bourgogne (2100m), autre épreuve qualificative qui aura lieu le 27 décembre.

L’autre cheval que je présente se nomme Moni Viking. C’est un Norvégien que j’entraîne pour le 3e hiver consécutif. Il avait montré de grosses possibilités à l’âge de 3 ans avant d’être victime de tendinites. Depuis, Moni Viking a su retrouver la forme, en attestent ses différentes victoires remportées à Vincennes mais aussi en Suède et en Norvège. Je le trouve actuellement en excellente condition et cela ne me surprendrait pas de le voir se qualifier ce dimanche pour le Prix d’Amérique.

Face Time Bourbon sera-t-il le grand favori du prochain Prix d’Amérique legend race 2021 ?

C’est un très grand champion, drivé par un très grand driver (Björn Goop) et entraîné par un très grand entraîneur (Sébastien Guarato)! S’il est au top physiquement le jour J, alors Face Time Bourbon est largement en mesure de conserver son titre. Son entourage l’a économisé cette saison en vue de cet objectif et il vient de faire une rentrée éblouissante à Vincennes.

Quel cheval pourrait éventuellement aller à l’encontre des pronostics ?

Nous avons de grands champions en France, mais je vois bien un cheval étranger, d’autant qu’en Suède la génération des 4 ans s’annonce vraiment prometteuse. Il conviendra donc de garder un œil sur le vainqueur du critérium continental (27 décembre), réservé aux chevaux âgés de 4 ans, et dont le vainqueur sera automatiquement qualifié pour le Prix d’Amérique 2021.

En tant qu’entraîneur et driver professionnel, quel regard portez-vous sur l’année 2020 marquée par la pandémie de coronavirus qui a affecté l’ensemble des secteurs d’activité en France, dont le vôtre ?

Nous sommes partagés. D’un côté, nous nous estimons chanceux d’avoir pu reprendre les courses hippiques, même si elles se déroulent toujours à huis clos, après les deux mois de pause du printemps. Néanmoins, pour certains propriétaires, la situation est difficile. Eux qui appréciaient aller voir leur cheval courir et faire partager ce moment à leurs proches, sont aujourd'hui privés de ce plaisir. La deuxième chose, c’est que pour avoir un cheval de course, il faut correctement gagner sa vie. Compte tenu de la crise économique, plusieurs propriétaires, directement touchés, ont été tout simplement obligés de se retirer par manque de moyens, ce qui met en réelle difficulté certains entraîneurs. Enfin, nous subissons toujours la baisse des dotations des courses déjà engagée avant la propagation du coronavirus (-15% cette année, -12% en 2019).

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