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Steven Da Costa : «au tennis, ce sont des missiles qu’ils s’envoient»

Steven Da Costa a été sacré champion olympique de karaté à Tokyo cet été. [Icon Sport]

Champion olympique de karaté, Steven Da Costa a rangé son kimono et ses gants pour prendre place derrière un micro pour commenter du tennis et notamment un match de Gaël Monfils lors du Moselle Open pour We are tennis. Une belle expérience pour celui qui vise un nouveau titre mondial dans quelques semaines.

Natif de la région, commenter le Moselle Open a dû vous faire plaisir ?

C’était ma première fois au commentaire et c’était vraiment super ! Je ne suis peut-être pas le plus grand fan de tennis mais j’allais très souvent au Moselle Open plus jeune. J’y ai beaucoup de souvenir. Donc, le commenter grâce à We are tennis, moi qui suis de la région (il est né à Mont-Saint-Martin, ndlr), c’était vraiment un plaisir.

Vous êtes-vous préparé pour commenter ?

Pas du tout ! Comme dans la vie, je fais tout à l’instinct. Je n’ai pas préparé de texte, rien. Au début, je me disais que ça allait être assez compliqué. Que je n’allais pas avoir les mots. Mais finalement, ça été tout naturellement. Et j’avais Charlotte Gabas (journaliste spécialiste du tennis), qui maîtrise complètement son sujet. Ça m’a facilité.

Et il faut dire que vous avez été particulièrement bien servie en commentant Gaël Monfils contre Nikoloz Basilahvili…

Franchement, c’était un super match. En plus, Gaël (futur vainqueur du tournoi, ndlr) s’est imposé en deux sets. Il est assez impressionnant à voir jouer. J’aime beaucoup son style. Après ce qui m’impressionne dans le tennis, c’est la vitesse et la puissance. Ce sont des missiles qu’ils s’envoient.

Je pense avoir fait tout ce que je pouvais pour mettre en lumières le karaté

Et vous, le tennis, vous pratiquez ?

Ah, j’ai déjà essayé mais j’ai vite compris que ce n’était pas pour moi. J’aime bien mais le service reste encore compliqué.

Commenter, c’est quelque chose qui pourrait vous tenter en parallèle du karaté ?

Pourquoi pas. Commenter d’autres sports, ça me tente bien. Être dans un talk et débriefer de temps en temps, c’est pas mal. 

Cet été, vous avez décroché l’or olympique. Etes-vous redescendu de votre petit nuage ?

Oui j’ai pu redescendre depuis mais à vrai dire les sollicitations médiatiques, événementielles, ne s’arrêtent pas et je n’ai pas encore eu le temps de réellement reprendre l’entraînement alors que les Mondiaux auront lieu en novembre. Après, ça reste plaisant et ça met en lumière le karaté, c’est une bonne chose.

Qu’est-ce que ça représente ce titre olympique ?

Je crois que je ne mesure pas vraiment l’ampleur. Je suis fier, content, mais je n’arrive pas vraiment à me rendre compte de l’importance de la chose. Les Jeux olympiques, ce sont une dimension incroyable. On est vraiment regardé dans le monde entier. Après, l’avoir remporté au Japon, le pays du karaté, c’est toujours top. Même si pour moi, peu importe le pays, décrocher l’or, c’est magnifique.

Le point étrange de ce titre, c’est que vous êtes à la fois le premier et le dernier champion olympique car il n’y aura pas de karaté aux Jeux de Paris 2024…

Oui et c’est le combat que j’essaie de mener aussi. C’est compliqué. Après, je ne suis qu’un sportif, ça dépasse mes capacités. Je pense avoir fait tout ce que je pouvais faire pour mettre en lumières le karaté. A Tokyo, même en dehors de moi, le karaté a donné une très bonne image et un beau spectacle. Les gens ont vraiment apprécié.

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