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Stéphane Peterhansel avant le Dakar 2022 : «un challenge qui tombe à pic pour moi»

Stéphane Peterhansel est détenteur du record de victoires dans l'épreuve.[RedBull ContentPool]

Stéphane Peterhansel, tenant du titre et détenteur du record de victoires dans l'épreuve (14 succès, dont 6 à moto), sera en lice sur le Dakar 2022 avec un buggy Audi hybride. Un nouveau défi qu’il a hâte de réaliser comme il l’a confié à CNEWS.

Vous vous lancez un nouveau défi avec un buggy Audi hybride, comment vous sentez vous ?

Je suis très impatient. Parce que c'est un projet qui a mûri depuis plus d'un an et demi maintenant. Et là, on est au départ de la première course. On est donc impatient. Et puis, à la fois aussi, je ne dirais pas inquiet. Mais comme on n'a pas pu faire de course, on va vraiment tout découvrir en live, en réel. Mais je dirais en tout cas : très impatient et très motivé parce que c'est le challenge qui tombe à pic pour moi.

Ce sera votre 33e participation, comment trouvez-vous la motivation ?

Je ne veux pas dire que j'ai fait le tour de la question, mais j'ai gagné dans toutes les catégories différentes, avec des voitures aussi en moteurs diesel, des moteurs essence, des deux roues motrices, des quatre roues motrices. Et là, c'est vraiment une motivation supplémentaire de faire partie d'un projet aussi ambitieux avec Audi. Donc, je me sens heureux d'en faire partie. Motivé et impatient. Voilà les trois mots que je retiendrai sur mon feeling à l'heure actuelle.

Je suis plutôt à la fin de ma carrièreStéphane Peterhansel

Ne pas avoir tester la voiture en compétition, est-ce un handicap ?

Forcément, c'est plus un handicap en ce qui me concerne parce que c'est la première année, je crois que depuis le début de ma carrière, je n'ai fait aucune compétition voiture entre deux Dakar. Effectivement, on a fait quand même pas mal de séances d'essais en Espagne, des séances d'essais au Maroc. Mais tout ça, ça ne remplace jamais la compétition et la réalité de la course.

Mais d'un autre côté, depuis qu’on est intégré à ce projet, on a vu que tous les gens qui sont autour, que ce soit le management de l'engineering, des mécaniciens, tout le monde a la tête dans le guidon depuis des mois et des mois, et on a vraiment fait tout ce qu'on pouvait pour être au départ du Dakar 2022.

Donc, ce n'est pas une mauvaise volonté de la part de qui que ce soit. C'est vraiment que tout le monde est à bloc et on n'a vraiment pas eu la possibilité. C'était planifié. Des petits problèmes de fiabilité ont décalé nos participations jusqu'à finalement décider de faire aucune course. Je ne veux pas dire que c'est un avantage, mais en tout cas, on ne pouvait pas faire autrement et on va essayer de gérer au mieux cette situation.

Avec cet Audi hybride, c’est l’occasion de préparer le Dakar de demain ?

C'est vraiment ça. Nous sommes à un tournant technologique. Dans toutes les disciplines du Motorsport, tout le monde essaye d'intégrer de l'hybridation, de l'électrique, voir dans quelques années, peut-être de l'hydrogène. Et c'est vrai que moi, je suis plutôt à la fin de ma carrière. Mais de pouvoir participer à ça et de voir ce que va être l'avenir, c'est vraiment super intéressant. Je découvre un autre monde, une autre façon de travailler. On n'a plus de moteur thermique et je découvre toutes les possibilités qu'on peut avoir grâce à un moteur électrique.

Un moteur électrique, certes, qui est accouplé à un moteur thermique qu'on appelle Énergie Converter, c'est à dire qui fournit de l'énergie. Mais en tout cas, la voiture est propulsée et avance grâce à ses moteurs électriques. C'est vraiment quelque chose que je ne connaissais pas et je suis bluffé par les possibilités de paramétrage. Et je dois dire que je suis content de voir ça avant d'arrêter.

Malgré tout, M. Dakar va t il s'élancer avec l'envie de remporter le quinzième titre ?

C'est sûr que je pense qu'aujourd'hui, on est encore beaucoup dans l'incertitude face à nos performances pures, face à la concurrence et à la fiabilité sur la longueur d'un Dakar. Mais dans le coin de ma tête, forcément, quand je prends le départ de Dakar, c'est toujours dans l'idée d'essayer de le gagner.

Je sais que ça va être probablement compliqué, mais on ne sait jamais si toutes les étoiles s'alignent. Pourquoi pas viser un podium ou une victoire ? Mais je pense que ça va être compliqué. Je crois que l'année 2 du programme Audi sera l'année vraiment où on devra gagner. Cette année, je pense que c'est compliqué, mais tu peux t'en douter quand on est compétiteur, on est compétiteur et quand on a ça dans le sang la seule chose qu'on voit, c'est la victoire. J'y pense forcément, mais ça ne sera pas facile.

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