C’est le début d’une nouvelle vie pour Bruno Rodriguez. Victime de douleurs persistantes à la jambe droite, l'ancien attaquant a décidé de se faire amputer pour abréger ses souffrances. Une dizaine de jours après l’opération, il est revenu, ce mercredi, dans le Républicain Lorrain, sur son calvaire et les raisons qui l’ont poussé à l’amputation.
Ces dernières années, le joueur passé par Bastia, Metz, le PSG ou encore Lens a vécu un véritable enfer. La faute à une cheville droite qui le faisait atrocement souffrir. En cause, les entorses et les nombreuses infiltrations qu’il a subies tout au long de sa carrière. «Suite à toutes les infiltrations que j’ai faites pendant ma carrière, les entorses que j’ai eues, on a essayé de réparer, plus ou moins, ce qui était possible et ça n’a pas pu se faire. Mais là, j’avais trop mal. Je n’avais plus de vie», a-t-il expliqué au Républicain Lorrain.
Face à cette souffrance devenue quotidienne, il a opté pour une décision radicale. «On a pris la décision de couper, a-t-il confié. J’étais au point mort. Je ne pouvais plus rien faire, je ne pouvais plus conduire, je ne pouvais plus sortir. Ce n’était pas évident. Ces dernières années n’ont pas été agréables à vivre.»
Et si «la décision a été difficile à prendre», il se sent aujourd’hui «presque soulagé». «Je le prends plutôt bien», a assuré Bruno Rodriguez, en précisant que l’opération s’était «bien passée». Et il souhaite désormais tourner la page et avancer. «J’ai hâte de voir ce que ça va donner : maintenant, il y a des matériaux assez performants, donc je pense que ça devrait bien se passer», a-t-il indiqué.
Dans ce moment particulièrement difficile, il a reçu de nombreux messages de soutien pour l’aider à surmonter cette épreuve. «J’ai été très, très surpris. Avec les réseaux sociaux, ça a pris une ampleur assez impressionnante. J’ai eu beaucoup de soutien de la part de pas mal de personnes : des supporters du Paris Saint-Germain, du FC Metz, d’un peu partout, de Gervais Martel, l’ancien président de Lens, Bastia m’a aussi beaucoup soutenu. Beaucoup d’anciens joueurs m’ont appelé. Ça prouve que j’ai laissé de bons souvenirs, je suis content, ça met du baume au cœur», a-t-il glissé.
Comme sur les terrains, Bruno Rodriguez n’a en tout cas aucune intention de baisser les bras et espère que son cas pourra servir d’exemple pour éviter à d’autres joueurs de vivre la même situation. «Je suis comme j’ai toujours été sur le terrain, un battant. On n’a pas le choix : soit on va de l’avant, soit on baisse les bras, et je ne suis pas comme ça. C’est pour cette raison que je voudrais essayer que mon cas serve à tout le monde», a-t-il insisté. Une belle leçon de courage.