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«Je n’avais plus de vie» : l’ancien parisien Bruno Rodriguez revient sur son amputation de la jambe

Bruno Rodrgiuez a été amputé de la jambe gauche il y a une dizaine de jours. Bruno Rodriguez a été amputé de la jambe gauche il y a une dizaine de jours. [Patrick HERTZOG / AFP]

C’est le début d’une nouvelle vie pour Bruno Rodriguez. Victime de douleurs persistantes à la jambe droite, l'ancien attaquant a décidé de se faire amputer pour abréger ses souffrances. Une dizaine de jours après l’opération, il est revenu, ce mercredi, dans le Républicain Lorrain, sur son calvaire et les raisons qui l’ont poussé à l’amputation.

Ces dernières années, le joueur passé par Bastia, Metz, le PSG ou encore Lens a vécu un véritable enfer. La faute à une cheville droite qui le faisait atrocement souffrir. En cause, les entorses et les nombreuses infiltrations qu’il a subies tout au long de sa carrière. «Suite à toutes les in­fil­tra­tions que j’ai faites pen­dant ma car­rière, les en­torses que j’ai eues, on a es­sayé de ré­pa­rer, plus ou moins, ce qui était pos­sible et ça n’a pas pu se faire. Mais là, j’avais trop mal. Je n’avais plus de vie», a-t-il expliqué au Républicain Lorrain.

Face à cette souffrance devenue quotidienne, il a opté pour une décision radicale. «On a pris la dé­ci­sion de cou­per, a-t-il confié. J’étais au point mort. Je ne pouvais plus rien faire, je ne pou­vais plus conduire, je ne pou­vais plus sor­tir. Ce n’était pas évident. Ces der­nières an­nées n’ont pas été agréables à vivre.»

Et si «la décision a été difficile à prendre», il se sent aujourd’hui «presque soulagé». «Je le prends plutôt bien», a assuré Bruno Rodriguez, en précisant que l’opération s’était «bien passée». Et il souhaite désormais tourner la page et avancer. «J’ai hâte de voir ce que ça va don­ner : main­te­nant, il y a des ma­té­riaux assez per­for­mants, donc je pense que ça de­vrait bien se pas­ser», a-t-il indiqué.

Dans ce moment particulièrement difficile, il a reçu de nombreux messages de soutien pour l’aider à surmonter cette épreuve. «J’ai été très, très sur­pris. Avec les ré­seaux so­ciaux, ça a pris une am­pleur assez im­pres­sion­nante. J’ai eu beau­coup de sou­tien de la part de pas mal de per­sonnes : des sup­por­ters du Paris Saint-Ger­main, du FC Metz, d’un peu par­tout, de Ger­vais Mar­tel, l’an­cien pré­sident de Lens, Bas­tia m’a aussi beau­coup sou­tenu. Beau­coup d’an­ciens joueurs m’ont ap­pelé. Ça prouve que j’ai laissé de bons sou­ve­nirs, je suis content, ça met du baume au cœur», a-t-il glissé.

Comme sur les terrains, Bruno Rodriguez n’a en tout cas aucune intention de baisser les bras et espère que son cas pourra servir d’exemple pour éviter à d’autres joueurs de vivre la même situation. «Je suis comme j’ai tou­jours été sur le ter­rain, un bat­tant. On n’a pas le choix : soit on va de l’avant, soit on baisse les bras, et je ne suis pas comme ça. C’est pour cette rai­son que je vou­drais es­sayer que mon cas serve à tout le monde», a-t-il insisté. Une belle leçon de courage.

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