Certains participants d’une course de moto, organisée dans la Creuse, ont été retrouvés, ce week-end, en hypothermie à cause d’un sabotage de l'épreuve.
L’En’Duo du Limousin a failli virer à la catastrophe. Cette course de moto, organisée dans la Creuse, a dû être neutralisée par sécurité, ce week-end, par les organisateurs à cause d'un sabotage. Victimes d'actes de malveillance, des pilotes ont été retrouvés perdus et en état d’hypothermie au cours de la nuit de samedi à dimanche. «On a eu de la chance de ne pas retrouver un mort», a lâché à l’AFP Boris Labrousse, l’organisateur de cette course qui a réuni plus de 400 pilotes venus parcourir 150 kilomètres sur des sentiers du sud de la Creuse.
Alors qu’elle faisait son retour après deux ans d’absence à cause de la pandémie, cette course de moto, sillonnant le plateau de Millevaches, avait été critiquée localement par des élus et des défenseurs de l’environnement avant d'être la cible de sabotage. Des personnes ont défléché une partie du parcours. Les indications ont été ainsi inversées ou tout simplement supprimées.
des manifestants avaient bloqué l'un des chemins
«Dès vendredi, nous avions constaté du sabotage sur la logistique avec plusieurs câbles coupés. Puis, samedi après-midi, plusieurs flèches devant guider les pilotes ont été déplacées. Ça a rapidement été la catastrophe car ils se sont perdus», a confié Boris Labrousse. Ce dernier a alors pris la décision d’interrompre la course pour se mettre à la recherche des motards complétement désorientés et qui se sont retrouvés perdus sans réseau et à court de carburant. Certains ont même failli se télescoper.
Quelques heures plus tôt, une vingtaine de manifestants avaient bloqué l’un des chemins de cet enduro, dont le tracé avait été validé en préfecture, à l’aide d’une banderole. Mais ils nient être à l’origine du «défléchage» du parcours. «Il n’y a eu aucune consigne de notre part. Nous préférons nous opposer à visages découverts comme on peut le voir un peu partout dans le monde en ce moment», a assuré l’un d’eux, Jean-Paul Gaulier, à l’AFP.
L’organisateur a néanmoins fait part de sa volonté de porter plainte, après «consultation» auprès de la Fédération française de motocyclisme. «Nous voulons aller jusqu’au bout de cette histoire. Et on sait très bien que dans cette mouvance, il y a ceux qui se montrent et ceux qui ne se montrent pas», a insisté Boris Labrousse.
