En direct
A suivre

Biathlon : prostituées, montres de luxe… Pourquoi l’ancien président de la Fédération internationale pourrait-il être condamné à de la prison ferme ?

Anders Besseberg a été président de l’IBU entre 1993 et 2018. Anders Besseberg a été président de l’IBU entre 1993 et 2018. [BARBARA GINDL / APA / AFP]

Trois ans et sept mois de prison ont été requis, ce jeudi, contre l’ancien président de la Fédération internationale de biathlon Anders Besseberg, jugé pour corruption aggravée.

Il a été le grand patron du biathlon mondial pendant 25 ans. Il est aujourd’hui confronté à la justice. Alors qu’Anders Besseberg était jugé pour corruption aggravée, le parquet norvégien a requis, ce jeudi, trois ans et sept mois de prison ferme contre l’ancien président de l’IBU au dernier jour d’un procès de cinq semaines. Une amende de 88.000 euros a également été requise à son encontre.

Il a reconnu avoir accepté certains cadeaux

Entre 2009 et 2018, le dirigeant norvégien se serait vu offrir, de la part d’officiels russes notamment, trois montres de luxe d'une valeur totale supérieure à 30.000 euros, ainsi que des parties de chasse au sanglier et au cerf, tous frais payés, mais aussi les services de prostituées. Anders Besseberg a reconnu avoir accepté certains cadeaux mais il a réfuté les soupçons de corruption.

L’homme âgé de 77 ans était à la tête de l’IBU lorsque le scandale de dopage institutionnalisé dans le sport russe a éclaté et il était initialement accusé de s'être laissé acheter pour cacher des cas de dopage russe. Mais cette partie des charges a été abandonnée. Toutefois en Norvège, il suffit de recevoir des faveurs indues, sans nécessairement échanger des contreparties, pour que le délit de corruption soit constitué.

Et selon la commission d'enquête lancée par son successeur Olle Dahlin, Anders Besseberg avait notamment pesé de tout son poids pour accorder, malgré les révélations sur le dopage, l'organisation des Mondiaux 2021 à Tioumen en Sibérie avant qu’ils ne soient finalement été réattribués à Pokljuka (Slovénie).

Il avait finalement démissionné de son poste de président de la Fédération internationale de biathlon en 2018, après les premières accusations de corruption qui pourraient le conduire en prison.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités