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Boxe - Ahmed EL Mousaoui : «La plupart des boxeurs finissent mal, je ne veux pas que ce soit mon cas»

Ahmed El Mousaoui va disputer son 41e combat professionnel en boxe anglaise. [Icon Sport]

Opposé à l’espoir de la boxe tricolore Bakary Samaké ce jeudi 22 février à Paris, Ahmed El Mousaoui va disputer son 41e combat professionnel. Et il compte bien montrer qu’il n’est pas fini pour le haut niveau, comme il l’a confié à CNEWS.

A 33 ans, Ahmed El Mousaoui, est l’un des boxeurs français avec le plus d’expérience. Il compte 34 victoires, 5 défaites pour un match nul. Ce jeudi, il aura face à lui au Zénith de Paris, Bakary Samake, considéré comme le jeune prodige du Noble art tricolore. Mais pour autant, le Franco-marocain qui reste sur deux défaites, veut prouver qu’il est encore au niveau.

Tu retrouves le ring après un an sans combat. On imagine que tu es heureux ?

Ahmed El Mousaoui : C’est toujours un plaisir. Déjà, parce que c’est à Paris. J’ai grand en région parisienne. Donc ça me fait du bien. C’est une motivation supplémentaire de boxe chez moi, devant énormément de personnes qui viendront me soutenir. Et être en main-event d’une soirée, c’est spécial. Ça fait du bien. Ça permet de montrer que je suis toujours un boxeur reconnu. Il y a aussi beaucoup d'engouements, beaucoup de messages sur les réseaux sociaux, beaucoup de sollicitations de la part des médias. Donc c'est plaisant.

Et mentalement, dans quel état d’esprit es-tu ?

Ahmed El Mousaoui : Je suis toujours motivé comme ça l’est à chacun de mes combats. C’est un combat qui est encore plus motivant parce que c'est à la maison. Je ne suis pas un outsider même si mon adversaire (Bakary Samaké) est considéré comme chez lui car c’est son père qui organise la soirée. Mais je suis Parisien donc j’aurais beaucoup de monde derrière moi. Ca promet une belle ambiance.

Je compte bien choquer la France

Tu restes sur deux défaites. Est-ce qu’en cas de succès, tu vas te relancer pour rechercher des ceintures ?

Ahmed El Mousaoui : J'ai toujours pris combat par combat. Et pour ne rien cacher, aujourd’hui, j’ai ma petite vie de famille, je travaille sur d’autres projets. Dans mon quotidien, la boxe, je n’en fais pas réellement ma grosse priorité sauf dès qu’il y a un combat, là, je retourne au charbon. Et là, ça redevient ma priorité. S’il y a des opportunités par la suite, je les prendrai.

Tu n’as que 33 ans, donc tu as encore de belles années devant toi. Mais est-ce que tu as peur du combat de trop ?

Ahmed El Mousaoui : Je suis quelqu’un de très conscient et pointilleux. Je ne fais pas les choses sans réfléchir. Je sais très bien que je n’ai pas encore 50 ans de carrière devant moi. Quand je dois boxer, je donne le meilleur de moi-même comme je l’ai toujours fait depuis 40 combats professionnels. Mais je sais aussi quand il faut y aller ou non. La plupart des boxeurs finissent très mal. Ils restent un peu trop sur le passé glorieux et pensent parfois qu’ils peuvent continuer longtemps. Moi, je ne veux pas que ce soit mon cas. Donc, on verra bien, mais je ne prendrai pas de risque pour rien.

Ce combat contre Bakary Samaké, est-ce aussi l’occasion de montrer au grand public et peut-être aux détracteurs, que tu es un excellent boxeur ?

Ahmed El Mousaoui : Je ne suis plus dans cette optique. Je l’étais à une époque quand j’étais plus jeune. Un peu comme Bakary aujourd’hui. Il a envie de plaire, il veut se montrer auprès des médias, du grand public. C’est normal. Mais moi, je ne suis plus dans ça. Moi je n’ai pas eu la même chance quand j’ai commencé. Je n’ai pas eu de main-event aussi facilement, j’ai dû me faire dans «à la dur». La boxe anglaise en France, on a commencé à en reparler comme il faut à partir des JO de Rio 2016 avec la superbe génération. Mais attention, je ne regrette absolument rien au contraire. J’ai réussi de très belles choses et ça c’est une fierté. Je vais surtout montrer que je suis toujours présent. Et je compte bien choquer la France.

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