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JO 2024 : 100 ans plus tard, que reste-t-il des Jeux de Paris 1924 ?

Le Stade Yves du Manoir, à Colombes (92) va accueillir les épreuves de hockey sur gazon des Jeux Olympiques de Paris, 100 ans après avoir été utilisé lors des Jeux de 1924. [Abaca / Icon Sport]

Il y a 100 ans, Paris accueillait la 8ème édition des Jeux Olympiques. Pour l'occasion, de nombreux équipements sportifs ont été construits ou rénovés. Et certains sont encore debouts. Tour d'horizon de ces lieux chargés d'histoire.

Le stade Olympique de Colombes

Inauguré en 1907, le stade est complètement reconstruit pour les Jeux de 1924. Sa capacité passe de 9.500 places à 45.000 places, dont 20.000 assises et couvertes. Il est doté d'équipements modernes pour l'époque : éclairage électrique, eau chaude, salle de presse sous les gradins.

Le stade a été le centre de la huitième Olympiade. La cérémonie d'ouverture, les épreuves d'athlétisme, le départ des courses cyclistes, la gymnastique (qui se déroulait en plein air à l'époque), l'équitation et le football s'y sont déroulés. Après les Jeux, le stade olympique a été renommé en 1928 en l'honneur d'Yves du Manoir, joueur de rugby évoluant au Racing qui s'est tué en avion la même année.

Le stade a ensuite abrité la finale de la Coupe du monde de football en 1938 (l'Italie avait battu la Hongrie sur le score de 4 buts à 2), avant de tomber en désuétude dans les années 1970 après la construction du Parc des Princes, à Paris. Mais après l'attribution des Jeux de 2024, l'infrastructure est retenue pour accueillir les épreuves de hockey sur gazon. Rénové entre 2021 et 2023, le stade sera le premier de l'histoire à voir deux olympiades différentes, qui plus est avec un siècle d'écart.

La piscine des Tourelles

Aujourd'hui connue sous le nom de «piscine Georges-Vallerey» (en hommage au nageur décédé en octobre 1954), le centre aquatique a été édifié spécialement pour les Jeux de Paris. Initialement conçue sans toit, l'infrastructure a vu les épreuves de natation et de waterpolo s'y dérouler. Johnny Weissmuller, qui a interprété Tarzan dans les années 1930, y a remporté trois titres olympiques.

Après deux ans de travaux entre 2022 et 2024, la piscine sera utilisée par les nageurs comme centre d'entraînement pendant toute la durée des Jeux.

Fronton Chiquito de Cambo

Aux Jeux de 1924, la pelote basque est un sport de démonstration. Une catégorie de discipline aujourd'hui disparue, qui permettait de mettre en avant un sport nouveau ou peu pratiqué dans le monde. Seule la France et l'Espagne participent aux trois épreuves au programme. Et les Français sont repartis avec... Trois médailles d'argent.

Le fronton, situé dans le 16ème arrondissement à Paris, est toujours utilisé. Il doit son nom à Joseph Apesteguy, surnommé Chiquito de Cambo, un illustre joueur de pelote basque.

Vélodrome de la Cipale

Construit en 1896, le vélodrome situé dans le bois de Vincennes a accueilli les épreuves de cyclisme sur piste. Lucien Michard y a remporté deux médailles d'or, une sur l'épreuve de vitesse individuelle et l'autre en tandem, avec Jean Cugnot. En 1987, il prend le nom de Jacques Anquetil, coureur cycliste ayant remporté cinq fois le Tour de France (1957, 1961, 1962, 1963 et 1964).

Si le site ne fait pas partie des infrastructures utilisées pendant les Jeux de Paris, de nombreux Franciliens s'y rendent toujours pour parcourir sa piste, rénovée entre 2012 et 2015. Ses tribunes en fer forgées, conçues par Gustave Eiffel, sont aussi prisées des touristes.

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