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Enora Malagré enquête Derrière le Poste

[PHILIPPE MAZZONI/D8]

Dans le quatrième numéro de son magazine sur la face cachée du petit écran Derrière le poste, Enora Malagré reçoit Jean-Luc Azoulay pour parler des coulisses d’AB productions, ou encore Giuseppe (Qui veut épouser mon fils ?) pour des confessions sans filtre.

 

Christine Bravo, Patrick Bosso et Alison Arngrim – Nellie Oleson de La petite maison dans la prairie – seront aussi présents pour des interviews drôles et émouvantes. L’animatrice voit dans ses bonnes audiences le fruit d’un travail acharné.

 

Vous avez réalisé un excellent score il y a quinze jours…

Le premier numéro n’avait pas marché, on tâtonnait et puis ce n’était pas évident de me voir dans un autre registre. On a relevé nos manches et on a tout changé. Je me suis énormément investie dans l’émission. On a fait un très beau score pour la troisième (plus d'un million de téléspectateurs soit 4.2% de Pda, ndlr). Je suis d’autant plus contente, après tout ce qu’on a pris dans la tronche l’année dernière.

 

Est-ce une revanche ?

Non, pas vraiment, mais quand tout le monde te conspue, tu te demandes si finalement tu as une place dans ce métier. Je ne sais pas si je l’ai, mais là, une petite porte vient de s’ouvrir.

 

Etes-vous la même dans «Derrière le poste», «TPMP !» et à la radio ?

Je suis à la télévision comme dans la vie, et on n’est pas pareil avec son patron, ses copains, son petit ami… Je suis toujours profondément moi, mais dans TPMP !, je suis avec mes copains donc je fais un peu plus le show. A la radio (Virgin Radio), je suis avec ma famille, je m’exprime différemment, et dans Derrière le poste, je suis avec mon amoureux, donc j’essaye d’être un peu élégante et sérieuse.

 

Quels invités rêveriez-vous d’avoir ?

J’aimerais inviter Nicolas Sarkozy parce que c’est un animal politique intéressant - mais il va me falloir encore un peu de bouteille pour être face à des animaux pareils. J’adorerais aussi recevoir Thierry Ardisson, Oprah Winfrey et Ellen DeGeneres parce que ce sont mes deux idoles, Elisabeth Badinter… Il y a plein de gens que j’aimerais recevoir.

 

Pourquoi Oprah et Ellen DeGeneres ?

Pour leur militantisme, c’est leur force. Ce sont presque des labels ces femmes. Elles ont bâti un empire à la force du poignet, du coeur. Ce sont pour moi deux grands modèles.

 

Votre surnom de « grande gueule » il vous plaît ?

On l’entend moins maintenant… J’ai l’impression que ça fait trois ans qu’on ne me voit plus comme ça du tout.  En tous les cas cela il ne me fait pas de peine du tout, il m’indiffère complètement.

 

Est-ce qu’il y a des gens qu'on ne peut absolument pas critiquer à la télé, est ce qu il y a des intouchables ?

Je ne peux pas dire qui parce que j’ai assez de soucis comme ça (rires)! Mais oui, il y a effectivement des gens qu’il n’est pas de bon ton de critiquer. On le sait, la télé c’est beaucoup de la politique. Ce n’est pas vraiment mon genre de faire attention à ça, mais ça m’est arrivé qu'on me dise : « Fais attention, ne t’avises pas de critiquer cette personne ». Alors évidemment je l’ai fait ! (rires).

Mais j’en ai subi les conséquences après. Il y a des gens qui ont du pouvoir mais le vent tourne, les choses changent et la télé n’a pas de mémoire donc si untel est là en ce moment, ce sera quelqu’un d’autre dans cinq ans… Ce n’est que de la télé.

 

Selon vous il n’y a pas assez de femmes dans le PAF, ou peut-être trop de potiches ?

Quand on voit que Sandrine Quétier, qui est formidable, est obligatoirement accompagnée de Nikos Aliagas ou Vincent Cerruti - qui sont des animateurs extraordinaires certes – on se demande pourquoi ne pas la mettre en prime toute seule, elle qui fait de la télé depuis vingt ans.

On se demande aussi pourquoi lors de la Coupe du Monde de football Estelle Denis, qui est juste LA spécialiste du football en ce moment - et ce bien au dessus de certains garçons - pourquoi la mettre avec Denis Brogniart absolument ?

Pourquoi aussi mettre Faustine Bollaert qui a vingt ans de bouteille avec le petit mec-là (Guillaume Pley dans Rising Star sur M6, ndlr.) … Il y a très très peu de femmes qui animent une émission seule en prime time. J’ai la chance d’en avoir un mais on est combien ? Trop peu, je trouve cela dommage.

On a la chance en France d’avoir des animatrices extra, je pense à Karine Lemarchand,  à Maïtena Biraben,  à Daphné Burki… Je trouve qu’elles ne sont pas assez mises en lumière. Combien de femmes ont leur libre antenne ? Je suis la seule. Combien de femmes sont en matinale seules ? Aucune.

 

C’est la vieille France c’est ça ?

C’est la vieille télé surtout. Et c’est la vieille radio aussi de ne confier aucune matinale à une femme. C’est aberrant et terrifiant.

 

L’exposition médiatique a ses revers, vous avez décidé d’attaquer en justice le magazine people qui avait publié des photos de vous sur la plage cet été…

C’est en train d’être jugé donc je ne peux pas en parler, mais il fallait que je me défende. Ce n’est pas parce que je suis un personnage haut en couleurs, que j’ai été peut-être un peu trop voyante dans ma jeunesse, un petit peu trop à l’aise, qu’on a le droit de me voler un moment qui m’appartient.

 

Derrière le Poste, D8, vendredi 14 novembre à 20h50.

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