Dimanche, le millième épisode de la série policière allemande «Tatort» sera diffusée sur la chaîne ARD. Ce programme est suivi par plus de 10 millions de téléspectateurs en moyenne depuis sa création... il y a quarante-six ans.
Une longévité qui en fait la doyenne mondiale des séries policières. C’est que «Tatort», en français «Scène de crime», est une véritable institution télévisuelle outre-Rhin. C’est bien simple, cinquante millions d'Allemands regardent au moins un épisode par an. Un morceau de patrimoine commun en somme.
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Chaque dimanche, immédiatement après le journal télévisé de 20h, des yeux bleus apparaissent sur l'écran, première image d'un générique inimitable et inchangé depuis le 29 novembre 1970.
Elle ne devait durer que deux ans
Pourtant, quand Gunther Witte a crée cette série avec l'ensemble des télévisions régionales du réseau ARD, personne n'avait pas imaginé que l'aventure se prolonge aussi longtemps. La durée de vie de la série, dont les épisodes de 88 minutes chacun font alterner 22 équipes de commissaires basées dans différentes villes germanophone, principalement en Allemagne mais aussi en Autriche et en Suisse, ne devait guère dépasser les deux ans.
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Mais c’est précisément ce caractère régional qui tient en haleine les téléspectateurs de toutes les générations depuis bientôt un demi-siècle. Chacun pouvant s'identifier ou reconnaitre sa ville, ses charmes et ses travers. Les Allemands apprécient aussi la grande variété de mises en scène des épidodes de la série, confiée à des metteurs en scène différents pour chaque épisode.
Des scénarios en prise avec les sujets de société
Ce qui n’empêche pas Tatort de se frotter aux sujets et aux débat de société qui agitent l’Allemagne actuelle. L'épisode diffusé le 6 novembre racontait ainsi l'histoire de la dérive criminelle d'une jeune fille convertie à l'islam et basculant dans le jihadisme.
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Il y a bien quelques acteurs récurrents pour fidéliser et donner une identité au programme. Mais depuis sa création, Tatort se singularise aussi en évitant l’hémoglobine et la nudité excessive. Un parti pris qui n'empêche pas les succès d'audience. Jugez plutôt. En novembre 2015, un épisode a rassemblé 13,69 millions de téléspectateurs soit près de 30% de part de marché.