Des millions de victimes, des pays dévastés, c’était la guerre du Vietnam... En neuf épisodes diffusés dès ce mardi 19 septembre sur Arte, une époustouflante série documentaire retrace la guerre du Vietnam comme on ne l’a jamais vue.
«Savoir si cette guerre était juste ou non, si son terrible coût humain en valait la peine, sont des questions qui divisent fortement les citoyens américains comme les vietnamiens, y compris dans le camp des vainqueurs» explique Ken Burns qui co-réalise avec Lynn Novick. Les deux réalisateurs de «The War» (doc. de quatorze heures sur la Première Guerre mondiale) ont travaillé pendant dix ans pour rassembler une somme incroyable d’archives et de témoignages dont la structure a l’effet coup de poing d’un «Apocalypse Now»ou d’un «Voyage au bout de l’enfer».
![Près de l'ancienne base américaine de Danang, enfants difformes et grands-pères souffrant de cancers vivent toujours les conséquences toxiques de la guerre du Vietnam. Mais après des décennies d'attente, les opérations de décontamination de l'Agent orange commencent enfin.[AFP]](http://static.cnewsmatin.fr/sites/default/files/styles/image_200_112/public/TRHkg7680574.jpg?itok=o3o0t_sA "Près de l'ancienne base américaine de Danang, enfants difformes et grands-pères souffrant de cancers vivent toujours les conséquences toxiques de la guerre du Vietnam. Mais après des décennies d'attente, les opérations de décontamination de l'Agent orange commencent enfin.[AFP]")
Plongée sanglante au cœur de la tragédie qui a façonné la fin du XXe siècle, «Vietnam» embrasse toutes les dimensions du conflit, tant par son importance géostratégique que par ses conséquences humaines, culturelles et sociales. Son premier volet débute par l’engagement militaire français en Indochine. «Ce que montre notre film, c’est que nous n’avons tiré aucune leçon de l’expérience française, ce qui nous a conduit à répéter les mêmes erreurs» commente Ken Burns.
Les huit épisodes qui suivent retraceront trente années de soulèvements et de destructions à travers les récits intimes de près d’une centaine de témoins du côté américain comme vietnamien. «Aux Etats-Unis, nous pleurons nos plus de 58.000 soldats tués, mais il y a eu trois millions de morts de leur côté, civils et militaires», rappelle Lynn Novick. Impossible de ne pas trembler quand la machine de guerre américaine largue massivement napalm et armes chimiques telles que l’agent orange de Monsanto dans le but d’éradiquer toute une population.
«Vietnam», les 19, 20 et 21 septembre sur Arte et Arte+7 et VOD.
"Tout le monde peut faire des erreurs, mais les couvrir par orgueil en envoyant des gens à la mort, ça me rend fou de rage." #VietnamARTE pic.twitter.com/Egs0dwA9oh
— ARTE (@ARTEfr) 19 septembre 2017
![Près de l'ancienne base américaine de Danang, enfants difformes et grands-pères souffrant de cancers vivent toujours les conséquences toxiques de la guerre du Vietnam. Mais après des décennies d'attente, les opérations de décontamination de l'Agent orange commencent enfin.[AFP]](http://static.cnews.fr/sites/default/files/directmatin/image_placeholder_rect_basic.gif "Près de l'ancienne base américaine de Danang, enfants difformes et grands-pères souffrant de cancers vivent toujours les conséquences toxiques de la guerre du Vietnam. Mais après des décennies d'attente, les opérations de décontamination de l'Agent orange commencent enfin.[AFP]")