Alors que les restrictions visant à freiner la cinquième vague de Covid-19 se multiplient en Europe, la France, elle, préfère tempérer. Mais avec l’accélération de l’épidémie, les urgentistes tirent la sonnette d’alarme.
Pour la plupart d'entre eux, le constat est simple : si rien n’est fait aujourd’hui, les hôpitaux ne pourront pas faire face à l’afflux de patients contaminés par le coronavirus cet hiver.
«Le pire serait de passer à nouveau en plan blanc avec des fermetures d’activités programmées», s'alarme notamment auprès de CNEWS, le docteur Eric Revue, chef de service aux urgences de l’hôpital Lariboisière à Paris.
Alors que le nombre de cas ne cesse de grimper (+ 80% en une semaine), le gouvernement français semble pourtant vouloir s’en tenir au pass sanitaire.
Serrage de vis chez nos voisins
Une politique qui contraste avec celles, drastiques, mises en place chez nos voisins. Pour faire face à la cinquième vague de Covid-19, l’Autriche se confine par exemple à partir de ce lundi pour vingt jours.
L’Allemagne refuse quant à elle les non-vaccinés dans certains lieux comme les restaurants. Enfin, aux Pays-Bas, une fermeture des commerces non-essentiels à 18h a été mise en place.
D'autres soignants, à l'image du professeur Bruno Megarbane, chef du service de réanimation à l’hôpital Lariboisière, s’interrogent quant à aux sur une éventuelle extension du pass sanitaire à des activités qui, pour l’instant, ne sont pas concernées par le dispositif. Le but : inciter les personnes non-vaccinées à se franchir le pas.
En attendant, le gouvernement préfère toujours miser sur la vaccination et la piste d’une troisième dose de vaccin à tous les adultes est également sur la table.
