Alors que le tribunal administratif de Grenoble a suspendu l’autorisation du burkini dans les piscines municipales de la ville, de nombreuses voix s’élèvent à droite pour réclamer une loi d'interdiction.
Un débat relancé. Dans le sillage de la polémique sur le port du burkini dans les piscines municipales, de nombreuses personnalités de droite et d’extrême-droite, de Christian Jacob à Marine Le Pen, plaident pour interdire le vêtement par la loi.
«À un moment, il faut dire stop, on interdit le burkini en France, partout !», a ainsi souligné au micro de CNEWS Jacqueline Eustache-Brinio, sénatrice LR du Val-d’Oise. Et de dénoncer l’inaction du gouvernement : «on voit Monsieur Darmanin, qui fait des grandes déclarations sur le communautarisme, le burkini, mais il a attendu quoi pendant cinq ans ? À chaque fois qu’on lui a tendu la perche pour faire avances les choses sur le sujet, il a toujours refusé de le faire».
Alors qu’Éric Ciotti (LR) avait déposé en mai une proposition de loi visant à interdire le burkini dans les piscines publiques au nom de la laïcité, Christian Jacob, président des Républicains, a plaidé pour «qu’on la reprenne».
Marine Le Pen s’est également emparée du sujet. «À l’Assemblée nationale, nous ferons une proposition de loi pour interdire le burkini, habit de propagande islamiste», a-t-elle ainsi annoncé sur Twitter, accusant au passage la Nupes de «n’en avoir que faire des valeurs républicaines».
À l’Assemblée nationale, nous ferons une proposition de loi pour interdire le burkini, habit de propagande islamiste, défendu par la NUPES, qui assume désormais n’en avoir que faire des valeurs républicaines. pic.twitter.com/pleu9vAIvO
— Marine Le Pen (@MLP_officiel) May 26, 2022
Le débat sur le burkini a été relancé par la décision du maire écologiste de Grenoble, Eric Piolle, d’autoriser ce maillot couvrant dans les piscines municipales de la ville iséroise. Après adoption du règlement, le préfet de l’Isère avait saisi le tribunal administratif d’un référé laïcité. Mercredi, ce dernier a suspendu l’autorisation du burkini.
Mais l’affaire ne devrait pas s’arrêter là, Eric Piolle ayant déjà annoncé que la ville allait faire «appel devant le Conseil d’État».
