En direct
A suivre

Crack à Paris : itinéraire d'un trafic bien particulier

Le crack fait des ravages à Paris où il se trouve à faible coût. Avant de se retrouver dans les rues de la capitale, cette drogue trouve son origine en Guyane d’où provient généralement la cocaïne nécessaire à sa fabrication.

Un trafic bien particulier. Cette semaine le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin annonçait sa volonté d’anéantir le crack et de démanteler les filières. De la Guyane aux mains des consommateurs, voici le parcours de «ce fléau», comme l’appelle le pensionnaire de la place Beauvau.

Les forces de l’ordre peinent à lutter face à ce trafic morcelé aux effets dévastateurs. Le crack est également nommé «drogue du pauvre» car son prix, pour un caillou de 0.15 gramme, est de 10 euros et son résidu est accessible pour 5 euros.

Les meilleures saisies se chiffrent à des centaines de grammes mais aucune grosse prise. Il y a une multitude de revendeurs, souvent originaires de l’Afrique de l’Ouest, principalement du Sénégal. Cependant, sans papiers, certains mentent sur leur origine et il est donc difficile de la connaître réellement.

aucun produit de substitution pour s'en sevrer

Ces dealers achètent le crack aux «cuisiniers» : ces personnes qui produisent la drogue, en mélangeant de la cocaïne et l’ammoniaque dans de petits studios. La cocaïne, qui doit être très pure, provient principalement de Guyane, où elle arrive par des mules.

Ces dernières transportent la drogue en avalant des ovules remplies afin de la faire passer en métropole.

Au bout de la chaîne, les consommateurs sont difficiles à sevrer et à faire décrocher car il n’existe pas de produit de substitution.

Gérald Darmanin se rend prochainement en Afrique de l’Ouest afin de créer les conditions pour reconduire rapidement les trafiquants à leur pays d’origine

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités