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Vannes : la ville assure qu'elle n'installera pas de caméras à intelligence artificielle

Vannes, dans le Morbihan, va s'équiper au total de 180 caméras de surveillance avant la fin du mandat du maire de la ville. Si certains habitants craignent l'installation de dispositifs dotés d'une intelligence artificielle, la municipalité assure que ce ne sera pas le cas.

Une ville bretonne sous surveillance. Afin de lutter contre les incivilités et la délinquance, David Robo, le maire de Vannes (Morbihan) s’est équipé de 120 caméras installées sur la totalité de sa commune.

Elles seront même 180 à la fin de son mandat, et afin de sécuriser encore davantage la ville, la municipalité s'est même vu proposer de les équiper d’un logiciel d’intelligence artificielle qui aurait la charge de repérer des comportement «anormaux» pour prévenir les autorités.

De quoi soulever des craintes et des questions. Monique Jean, adjointe au maire en charge de la sécurité, assure néanmoins qu'il s'agissait là d'une proposition commerciale d'un fournisseur. «Il n’y a aucune atteinte à la vie privée des gens, tout est flouté, il n’y a que la voie publique qui est filmée et en aucun cas les abords immédiats ou les entrées d’immeubles», explique-t-elle.

un recours déposé par un avocat

Pour Raphaël Balloul, les velléités de la commune ne sont pourtant pas si claires. Il a d’ailleurs déposé un recours auprès du tribunal administratif pour faire annuler la décision du conseil municipal.

D'après lui, «il s’agit de vidéosurveillance augmentée, donc on va ajouter des algorithmes sur des caméras qui sont déjà existantes, l’idée étant de pouvoir repérer des comportements anormaux, encore faut-il définir ce qu’est un comportement anormal, mais également des gabarits, des types de vêtements ou des types de personnes», dénonce-t-il.

«En matière d’intelligence artificielle, il n’y a aucune caméra à Vannes et il n’y en aura aucune, mais vous savez, cela ne dérange que les délinquants, la vidéoprotection», continue d'assurer de son côté Monique Jean.

D'après l'adjointe, la ville se contentera de caméras capables de lire tout au plus des plaques d’immatriculation de véhicules pour aider à l’interpellation des délits routiers.

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