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Grève contre la réforme des retraites : faut-il craindre des pénuries d'essence ?

Pour protester contre la réforme du système de retraite, les syndicats préparent une grande mobilisation nationale. La CGT de la branche pétrole appelle à des journées de grève, les 19 et 26 janvier mais aussi le 6 février. Un mouvement qui pourrait à nouveau provoquer des difficultés d'approvisionnement en carburants.

Les pénuries d'essence bientôt de retour ? Alors que la branche pétrole de la CGT a appelé à la grève contre la réforme des retraites les 19 et 26 janvier, ainsi que le 6 février avec «si nécessaire, l'arrêt des installations de raffinage», nombreux sont les Français à craindre des pénuries de carburants similaires à celles d’octobre pendant la grève des raffineries.

Dans cette optique, les automobilistes se montrent prévoyants et font leur plein en prévision du mouvement social. «On n'a pas le choix, ça va encore recommencer le bordel», «j’ai fait le plein parce que je ne sais pas ce qu’il va se passer la semaine prochaine», expliquent à CNEWS plusieurs personnes interrogées dans une station-service.

Déjà des pénuries ? 

Si la grève n’a pas commencé, les tensions d’approvisionnement se font déjà ressentir, notamment en Ile-de-France. Lundi matin, 3,75 % des stations-service étaient ainsi à court d’essence ou de gazole.

Des pénuries provoquées par les pleins de précaution des usagers, selon le secteur pétrolier, qui assure que les stocks sont pleins.

Un chiffre à relativiser toutefois puisqu’à titre de comparaison, 40 % des stations étaient en pénurie en octobre, au pic de la grève dans les raffineries TotalEnergies et Esso-ExxonMobil.

De son côté, le gouvernement tient à se montrer rassurant et invite les automobilistes à ne pas céder à la panique. En octobre dernier, face à des grévistes déterminés à poursuivre leur mouvement pour les salaires dans le secteur pétrolier, le ministère de la Transition énergétique avait lancé la réquisition des personnels «indispensables au fonctionnement» de plusieurs dépôts de carburant. Une solution extrême qui, en cas d'un nouveau conflit dur, pourrait peut-être à nouveau dégainée.

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