Un vendeur et délégué CGT de Castorama à Strasbourg (Bas-Rhin) est en grève de la faim pour réclamer des hausses de salaires générales.
Depuis le 13 mars, Xavier Gaspard, 34 ans, fait la grève de la faim devant le magasin Castorama dans lequel il travaille. Le but ? Visibiliser sa condition de travailleur pauvre partagée par plusieurs de ses collègues.
«Trop de salariés sont aujourd'hui obligés de vivre dans leur véhicule, beaucoup de salariés ne mangent plus à leur faim et certains font aussi des crédits à la consommation pour pouvoir remplir leur frigo ou même leur plein de carburants», explique le délégué CGT chez Castorama.
Une précarisation grandissante
Dans sa voiture, dans laquelle il passe également ses nuits, se trouve un duvet, plusieurs packs d'eau et de la grenadine. Même s'il est conscient du risque pour sa santé, Xavier a un message important à faire passer.
«C'est grave de devoir en arriver là, mais je n'ai pas le choix. Derrière, il y a un mur qui est la direction générale de Castorama qui n'écoute pas cette précarisation qui est grandissante et qui est de leur faute avec des salaires trop bas», dénonce-t-il.
En février dernier, huit employés avaient passé la nuit dans l'un des magasins de l'enseigne dans le but d'obtenir une hausse des salaires. Une requête qui, selon eux, serait restée sans réponse. La direction de Castorama affirme cependant avoir procédé à une revalorisation de la grille salariale ainsi qu'à une augmentation générale minimum de 70 euros.
