Les menaces se multiplient envers les députés à l'image d'Aurore Bergé et la présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet qui ont récemment fait part de leur indignation.
Une vague d'insultes, dans un contexte marqué par la tension sociale. Depuis plusieurs semaines, de nombreux parlementaires subissent des violences contre leurs permanences et des intimidations personnelles. Vendredi dernier, la présidente du groupe Renaissance à l'Assemblée nationale Aurore Bergé a publié une lettre anonyme la menaçant ainsi que son enfant, sur son compte Twitter.
«Il est si petit son rejeton, il ne pourra pas s'enfuir [...]. Feu, batte de baseball, barre de fer, tout est bon pour vous éradiquer», peut-on ainsi lire dans le courrier reçu par l'élue des Yvelines.
La députée de la majorité avait dénoncé une démarche «infâme», ainsi qu'un manque d'«humanité».
Être insultée, être intimidée, c'était déjà intolérable.
Mais en venir à menacer mon bébé de 4 mois : "il est si petit son rejeton, il pourra pas s'enfuir. Feu, batte de base ball, barre de fer...".
C'est infâme.
Juste infâme. https://t.co/OFM8JwqC0u pic.twitter.com/MP7Gl1vnLA— Aurore Bergé (@auroreberge) March 24, 2023
«Il ne faut avoir aucune humanité - et sans doute pas d'enfants - pour imaginer que je puisse écrire une fausse lettre de menaces tellement écœurante et glaçante à l'encontre de mon propre bébé», avait écrit Aurore Bergé, en réponse à ceux qui l'accusaient d'avoir elle-même rédigé cette lettre manuscrite.
Ce dimanche, la présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a annoncé avoir porté plainte pour un courrier à caractère antisémite reçu, et envoyé, selon elle, par le même auteur que celui visant Aurore Bergé.
Dans un contexte de vives tensions sociales suite au passage en force du projet de réforme des retraites, une vingtaine de députés de Renaissance et des Républicains ont fait l'objet de menaces et d’intimidations ces derniers jours, portant le nombre à 56 élus visés, depuis le début de la mandature.
