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Île-de-France : Pourquoi l'ARS conseille de ne plus manger les œufs de poules domestiques

L’ARS d’Île-de-France conseille aux propriétaires de poules de la région de ne pas consommer les œufs de leurs protégées. En cause, la présence parfois très élevée de polluants en intérieur, pouvant causer des effets à long terme sur la santé.

Les poules n’ont pas encore de dents, mais bien trop de polluants dans l’organisme. C’est le résultat d’une étude de l’Agence Régionale de Santé menée sur 25 poulaillers d’Île-de-France, les poules pondeuses domestiques seraient contaminées par des dioxines et PCB (Polychlorobiphényle), qui, en trop grande quantité consommés, provoqueraient un risque pour la santé.

Parmi les 25 installations étudiées, 14 sont situées près d’incinérateurs de déchets situés en région parisienne : Ivry-sur-Seine (94), Issy-les-Moulineaux (92) et Saint-Ouen (93). Les résultats sont assez inquiétants car tous les poulaillers sont contaminés, même ceux éloignés de plusieurs kilomètres de tout centre de gestion des déchets.

«La consommation régulière d’aliments contaminés par des dioxines et PCB (Polychlorobiphényle) entraîne une imprégnation progressive de l’organisme et peut avoir des effets sur la santé à long terme comme une augmentation du risque de cancer, de troubles de la fertilité et de la grossesse, d’effets métaboliques comme le diabète et des effets perturbateurs endocriniens. Il n’existe aucun traitement pour éliminer ces substances de l’organisme», indique l’ARS dans un communiqué.

L'agence appelle donc les propriétaires de gallinacées à ne pas consommer leurs œufs, afin d'éviter tout risque. Pour rappel, les PCB et les dioxines sont des polluants chimiques environnementaux persistants. Ils sont utilisés dans le secteur industriel pour leur action isolante et leur stabilité chimique.

L’agence précise que cette alerte ne concerne pas les œufs labellisés de la région Île-de-France, ces produits étant régulièrement contrôlés. Pas de raisons également de s’inquiéter si vous êtes habitués à consommer des œufs de votre poulailler, l’ARS soutient enfin qu’il s’agit d’une mesure de précaution «dans l’attente de l’analyse définitive».

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