En direct
A suivre

Mayotte : un professeur passé à tabac par une bande de jeunes âgés de 10 à 13 ans

Un professeur d'histoire-géographie d'un lycée à Mayotte a été violemment agressé et passé à tabac par des mineurs de moins de 14 ans fin janvier, une scène de violence devenue courante sur l’île.

Le 29 janvier dernier, Gérard, professeur d’histoire-géographie dans un lycée de Mayotte, a été la victime d’une violente agression de la part d’une bande de jeunes, âgés de 10 à 13 ans, lorsqu'il se rendait à son lycée. Il a ensuite été dépouillé. 

Des blessures graves

L’enseignant agressé a été la victime d’un enfoncement de la boîte crânienne, d’un traumatisme crânien, d’une baisse de l’audition et d’un trou dans le bras, causé par un coup assené par la bande avec une barre de fer. Par ailleurs, sa voiture a été pillée et saccagée.

D’après le frère de Gérard, les secours, bien que contactés, ne sont pas intervenus : «Ils ont saccagé sa voiture et là, il perd son sang. On a appelé tout le monde et personne ne veut venir» s’est-il alarmé.

À la suite d’une consultation médicale, Gérard s’est vu prescrire vingt jours d’Incapacité totale de travail (ITT).

«Ce genre d’agression est quotidien»

Le cas de Gérard serait désormais monnaie courante dans le 101e département français d’après la police.

«Ce professeur a subi ce que bon nombre de personnes subissent sur ce territoire, il est tombé dans un guet-apens, sur des individus qui ont décidé d’en découdre», a regretté le policier mahorais Ben Saïd Ali Anoueche, secrétaire départemental adjoint du syndicat policier Alliance Police nationale.

La dernière enquête de l’Insee a démontré que 52% des habitants de Mayotte se sentaient en insécurité dans leur quartier.

Une immigration incontrôlée

L’île de Mayotte est touchée depuis plusieurs années par une immigration massive en provenance des Comores et de la côte sud-ouest de l’Afrique, qui cause de nombreuses difficultés sur le territoire, notamment en matière de sécurité.

En 2023, on estime à 310.000 le nombre d’étrangers arrivés sur le territoire mahorais, soit une hausse de 53.500 personnes par rapport à 2022. Le gouvernement espère que le projet de suppression du droit du sol de la Constitution française remédiera un peu à la crise migratoire qui touche l’île de Mayotte.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités